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Gestion: l’art de donner des ordres

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Valérie Cordier-Chemarin - 37e Avenue

Non, votre patron n’est pas né patron! Au fil des ans, il a dû développer certaines compétences. Vous souhaitez en faire autant? Les conseils d’une spécialiste.

«Un leader est une personne qui va réussir à mobiliser des troupes afin d’atteindre un objectif commun, explique Pierrette Desrosiers, psychologue du travail, conférencière et coach d’affaires. Si on s’en donne les moyens, il est possible de développer cette habileté… Encore faut-il avoir envie de travailler sur soi.» En effet, l’art de donner des ordres demande un savant équilibre entre compétences professionnelles et qualités personnelles.

«Le patron idéal doit à la fois être axé sur les résultats et se soucier du bien-être de ses employés», révèle-t-elle. Une étude menée en 2013 par le Management Research Group auprès de 60 000 cadres et gestionnaires des États-Unis, du Canada, de l’Australie et du Royaume-Uni a mis en évidence que seuls 0,77% des gestionnaires possédaient la capacité de produire des résultats tout en ayant des habiletés interpersonnelles.

C’est trop peu, selon David Rock, cofondateur du Neuroleadership Institute, consultant et auteur de Your Brain at Work: «Un leader axé sur les objectifs qui manque de compétences sociales finira par diriger une organisation fondamentalement plus faible, explique-t-il dans un billet publié sur le site Psychology Today. Il ne pourra pas se connecter avec ses employés afin de les unifier autour d’une vision ou d’une stratégie. Inversement, les patrons qui manquent de compétences organisationnelles peuvent être d’agréable compagnie, mais ne vont pas diriger le navire dans une direction qui atteint les objectifs de l’entreprise. Trouver un équilibre entre les deux est à la fois important et rare.»

«Le patron idéal doit à la fois être axé sur les résultats et se soucier du bien-être de ses employés.» – Pierrette Desrosiers, psychologue

Pierrette Desrosiers aide de nombreux leaders à développer ces capacités. «Le problème que rencontrent beaucoup d’entre eux, c’est qu’ils n’obtiennent jamais l’heure juste sur leurs actions. Les employés ne peuvent pas leur dire: “T’as l’air bête aujourd’hui!”» La première étape pour y parvenir, selon la coach, est de bien se connaître.Pour ce faire, elle conseille de demander l’avis de sa famille. Il faut aussi connaître ses forces, ses intérêts, ses motivations et sa façon de réagir au stress.

Ensuite, on doit avoir la capacité de faire une introspection et prendre le temps de s’arrêter et de se questionner sur sa part de responsabilité dans une décision. «Un journal de bord est un bon outil», conseille Mme Desrosiers.

Autres qualités à ne pas négliger: l’intégrité, la modestie et la persévérance.

«Avoir du pouvoir a quelque chose de très “addictif”, continue-t-elle. Il faut qu’un leader ait conscience du pouvoir qu’il possède et qu’il se demande comment bien l’exercer.»

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