La morosité ne gagne pas les travailleurs québécois

Même si la crise économique n’est pas près de se résorber, seuls 12 % des travailleurs québécois affirment que leur employeur prévoit effectuer des mises à pied au cours des six prochains mois, selon un sondage CROP rendu public la semaine dernière dans le cadre d’un colloque sur le recrutement organisé par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.

Dans ce sondage, 38 % des travailleurs disent également que leur employeur prévoit embaucher du personnel, alors que 44 % estiment qu’il ne prévoit ni embaucher, ni effectuer de mise à pied au cours des six prochains mois.

«C’est rassurant de voir que les travailleurs pressentent une certaine stabilité dans leur milieu de travail, a indiqué par voie de communiqué Florent FrancÅ“ur, CRHA, président-directeur général de l’Ordre. Cepen­dant, pour les 12 % qui anticipent des mises à pied, nous ne saurions trop insister sur le fait qu’il faut quand même que les employeurs procèdent dans le respect des lois et des individus concernés.»
 
Le CV, outil essentiel
Malgré cet optimisme, plus de la moitié des travailleurs (56 %) affirment avoir un curriculum vitæ à jour. Cette proportion s’élève à 71 % chez les travailleurs âgés de 18 à 34 ans.

«Évidemment, plus on est jeune, plus on est susceptible de changer d’emploi, a fait valoir M. FrancÅ“ur. Les jeunes de la génération Y sont constamment à la recherche de nouveaux défis et sont plus mobiles.»

Par ailleurs, peu de travailleurs (7 %) affirment avoir déjà omis ou exagéré des informations dans leur curriculum vitæ, et ils sont 88 % à affirmer le contraire. «Le CV est l’instrument qui permet aux travailleurs de se vendre. Il est donc important, non seulement de le tenir à jour, mais également de s’assurer qu’il réponde bien aux éléments recherchés par les employeurs et qu’il comporte des informations exactes», a insisté M. FrancÅ“ur.

Les résultats de ce sondage reposent sur 1 001 entrevues téléphoniques effectuées du 12 au 23 mars.