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DEP en technique d'usinage: des machinistes polyvalents à Montréal

Se faire courtiser par les employeurs dès son arrivée sur le marché du travail est le rêve de tout jeune diplômé. Choisir une formation en demande facilite la recherche d’emploi, surtout lorsque l’économie bat de l’aile. 

Les machinistes sont très recherchés dans la région de Montréal. «L’an dernier, nous n’avons pu répondre à la demande des employeurs, explique Josée Péloquin, directrice de l’École des métiers de l’aérospatiale de Montréal (ÉMAM). Cette année, en dépit du ralentissement économique, nos diplômés combleront à peine les besoins des employeurs.»

Un centre unique
L’ÉMAM est le seul centre de formation de la Com­mission scolaire de Montréal où est offerte la formation en technique d’usinage, requise pour devenir machiniste. Ce diplôme d’études professionnelles (DEP) est orienté vers une industrie de l’aérospatiale. Et la région offre d’excellentes perspectives d’emploi.

La métropole québécoise est au troisième rang mondial des villes où se construisent le plus d’avions, derrière Seattle et Toulouse. «La majorité de nos diplômés se dirige vers ce secteur industriel. Toutefois, la polyvalence qu’ils acquièrent en étant formés pour le secteur de l’aérospatiale leur permet d’évoluer dans tout type d’industrie», soutient Mme Péloquin.

Le travail du machiniste consiste à fabriquer des pièces de métal à l’aide de différents types de machines à commandes manuelles ou électroniques.  De plus, le machiniste confectionne et interprète des croquis techniques. «Le futur machiniste apprend à fabriquer des pièces avec la précision que requiert l’industrie de l’aérospatiale», souligne Martin Laventure, enseignant de technique d’usinage à l’ÉMAM. Un bon machiniste doit faire preuve de débrouillardise, de dextérité et d’autonomie. C’est également un professionnel qui a de bonnes connaissances en mathématiques et une bonne perception spatiale.

Cette formation est idéale pour ceux qui aiment les formations orientées vers la pratique. L’ÉMAM reçoit une importante aide financière du gouvernement du Québec. Elle peut donc offrir une usine-école bien garnie de machines dont certaines sont à la fine pointe de la technologie. «C’est un avantage de suivre une formation qui n’est pas à la remorque de la technologie. L’étudiant peut apprendre en étant déjà placé dans le contexte où il sera appelé à travailler», souligne la directrice de l’ÉMAM.   

Une fille aux commandes
Marie-Josée Provencher a choisi le métier de machiniste pour son aspect manuel. Après avoir travaillé de nombreuses années dans le secteur de l’alimentation, cette mère monoparentale a fait le grand saut. Elle est retournée aux études afin de relever de nouveaux défis et d’améliorer sa situation financière.

Marie-Josée Provencher avait quelques craintes lorsqu’elle a commencé sa formation en technique d’usinage. «Au début, je croyais que je serais moins bonne que les gars du programme. Maintenant, je me rends compte qu’une femme a tout ce qu’il faut pour bien réussir dans le métier de machiniste», avoue Mme Provencher.

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