Il n'est jamais trop tôt pour préparer ses enfants à la réussite scolaire
Dans le cadre de la conférence Préparation à l’école et réussite scolaire : de la recherche aux pratiques et aux politiques, qui se tient à Québec aujourd’hui et demain, des experts se pencheront sur les facteurs observés durant la petite enfance, notamment le développement du langage, les habiletés sociales et l’implication des parents, qui in-?fluencent ou déterminent la préparation à l’école et la réussite scolaire.
À la veille de la conférence, Michel Boivin, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur le développement social de l’enfant et professeur de psychologie à l’Université Laval, apporte quelques précisions.
En matière d’intervention auprès des enfants d’âge préscolaire, y a-t-il un moment précis pour agir et ainsi prévenir d’éventuelles difficultés d’apprentissage?
En prévention, on dit souvent qu’il n’est jamais trop tard ni jamais trop tôt. À vrai dire, le plus tôt est le mieux. Et on ne parle pas seulement de préparation cognitive (comme apprendre l’alphabet et les chiffres), mais d’apprentissages multidimentionnels, souvent faits grâce aux jeux.
Jusqu’où peuvent aller les parents pour mieux préparer leurs jeunes enfants?
On ne parle pas de donner aux enfants d’âge préscolaire un cours d’alphabétisation! Les parents doivent créer des occasions pour, par exemple, lire et jouer avec eux, de même que leur permettre de socialiser avec d’autres enfants. L’enfant développe ainsi trois clés : la régulation de son comportement, l’entrée en contact avec les autres et l’acquisition de connaissances cognitives élémentaires.
Quel est l’impact de la fréquentation d’une garderie sur la maîtrise de ces habiletés?
Les effets sont positifs dans la mesure où c’est un environnement de qualité et si le personnel est compétent. Les activités organisées en CPE sont d’ailleurs beaucoup centrées sur le jeu. Plusieurs études confirment que c’est bénéfique pour l’enfant, en particulier pour les enfants issus de milieux défavorisés.