Éric Bruneau: D'étudiant à comédien

Éric Bruneau a reçu son diplôme de l’École nationale de théâtre (ÉNT) en 2006. Depuis, il cumule les rôles au théâtre, à la télévision et au cinéma, se taillant ainsi une place enviable dans l’univers culturel québécois. Le comédien parle à Métro de son passage à l’ÉNT et de son métier.

Que vous a apporté votre formation à l’ÉNT?
Ça  m’a donné des outils pour pouvoir faire ma place dans le métier, par exemple certaines des techniques qui sont nécessaires pour jouer au théâtre. L’École est vraiment fascinante, car elle te fait travailler sur l’humain et sur toi-même. La matière, c’est tes émotions, ton corps et ta voix.

Qu’appréciez-vous de votre métier de comédien?
C’est un métier où tu n’as pas le choix d’approfondir ce que tu es et où tu dois interpréter des états d’âme, des émotions et des personnalités qui ne sont parfois pas les tiens. Ça me fait évoluer en me faisant réfléchir sur d’autres façons de penser ou de voir les choses. Ça permet aussi de rencontrer du monde et d’apprendre au contact de ces gens-là. Pour moi, c’est le plus beau des métiers.

Quels sont les aspects les plus difficiles du métier?
C’est un milieu qui peut s’avérer compétitif, car il n’y a pas assez de rôles pour le nombre de personnes qui veulent jouer. En plus, il faut être prêt à vivre avec une certaine insécurité liée au métier de pigiste. C’est important d’accepter cette situation et d’apprendre à la gérer.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui désirent exercer ce métier?
Il faut être certain de vraiment aimer ça. Il faut que ça vienne du cÅ“ur. C’est un milieu qui est souvent difficile, alors ça doit être une vraie passion. Il ne faut pas être attiré seule­ment par le vedettariat, mais par le métier lui-même. Il faut aussi être ouvert d’esprit. Le comé­dien est comme une éponge qui absorbe le plus de choses possible et qui les resème dans son travail. Il faut accumuler de l’expé­rience et être ensuite capable de s’en servir dans son travail.