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Pavillons hors campus : pour le développement économique

Photo: Métro

C’est la pression des organismes régionaux qui a amené l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) et l’Université de Sherbrooke à offrir des cours hors campus, à Lévis et à Longueuil respectivement.

En 1980, la Régie régionale de la santé, la Chambre de commerce et des bureaux de comptables ont fait des demandes répétées à l’UQAR afin qu’elle offre des cours à Lévis, rapporte Robert Paré, vice-recteur à la planification et aux partenariats pour le campus de Lévis. L’établissement rimouskois avait alors des bureaux régionaux dans certaines villes de la Gaspésie et du Bas-St-Laurent.

Les gens de Chaudière-Appalaches intéressés par la formation continue étaient nombreux à se rendre aux bureaux de La Pocatière et de Montmagny. «À cette époque, les cours suivis à la formation continue de l’Université Laval n’étaient pas reconnus si la personne voulait poursuivre au baccalauréat», affirme M. Paré.

Lyne Bouchard, vice-rectrice au campus Longueuil de l’Université de Sherbrooke, souligne que la présence de l’établissement en Montérégie date de 1959. La demande locale pour la formation continue a mené à l’ouverture des bureaux en banlieue de Montréal, il y a plus de 25 ans.

Concurrence
Robert Paré et Lyne Bouchard jugent que leur pavillon hors campus ne fait pas concurrence aux universités déjà implantées dans ces régions. M. Paré souligne que les programmes de baccalauréat offerts à Lévis n’existent pas à l’Université Laval. «En offrant des choses différentes, ce sont les clients qui sont gagnants, croit-il. Lévis développe des programmes qui ont une pertinence sociale pour la région et qui sont adaptés à ses besoins.»

Mme Bouchard estime que les établissements n’ayant pas les moyens d’offrir des programmes déficitaires doivent rester collés à leurs domaines d’expertise et s’assurer de répondre à un besoin du milieu.

En réponse aux questionnements de certains groupes au sujet des projets immobiliers des pavillons hors campus, Robert Paré rétorque : «Si [le campus de] Lévis n’existait pas, où iraient ses 3 000 étu­­diants? L’Université Laval devrait construire. Qu’est-ce que ça change que le bâtiment soit à Québec ou à Lévis? Ça permet de garder une région vivante.»

Formation continue et au-delà
Les universités ont d’abord choisi de sortir de leurs murs pour offrir de la formation continue.

  • C’est encore principalement le cas pour l’Université de Sherbrooke à Longueuil, où 4 000 étudiants sont inscrits à des formations offertes le soir et la fin de semaine.
  • La formation continue répond aux besoins d’une clientèle désirant décrocher un diplôme de deuxième cycle ou un certificat, analyse Raymond Lalande, vice-recteur aux études de l’UdeM.
  • Cependant, tout comme l’UQAR à Lévis, l’Université de Montréal à Laval dispense maintenant des programmes complets de baccalauréat.

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