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Cette espèce envahissante se propage dans les eaux québécoises

Le gobie à nez tubulaire est une espèce envahissante commençant à faire son bout de chemin dans le système fluvial du Saint-Laurent. Photo: iStock, Zdenek Macat

Le gobie à nez tubulaire, une espèce exotique envahissante, a été observé pour la première fois en eaux québécoises, prévient le ministère de l’Environnement. Un seul spécimen a été observé dans la belle province, dans le lac Saint-François, situé dans le secteur de la municipalité de Saint-Zotique. Puisque cette étendue d’eau est reliée au fleuve Saint-Laurent, sa propagation inquiète le ministère.

Car les espèces aquatiques envahissantes (EAE), dont fait partie ce gobie, seraient difficiles à contrôler une fois établies dans un milieu. Les modèles d’invasion pour l’espèce en question, notamment dans les Grands Lacs, laissent croire que l’augmentation de sa population pourrait continuer graduellement. On pourrait ensuite la retrouver dans tout le système fluvial du Saint-Laurent.

Ce poisson aurait été introduit en Amérique du Nord par la rivière de Sainte-Claire, au Michigan aux États-Unis, au cours des années 1990, par déversement des eaux de ballast des navires en provenance d’Europe.

La prévention de la propagation de cette espèce serait cruciale, puisque son éradication d’un plan d’eau serait «pratiquement impossible» et le contrôle de l’espèce «des actions récurrentes et coûteuses, sans garantie de succès», alerte le ministère.

Les larves et œufs d’espèces indigènes sont des proies pour ce poisson d’eau douce, originaire des bassins des mers Caspienne et Noire. Il entre également en compétition avec d’autres poissons se nourrissant au fond de l’eau.

Le ministère de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques sollicite l’aide des pêcheurs et des pêcheuses de la région pour suivre efficacement la propagation de l’espèce. Toute observation de cette bête aquatique dans le système fluvial du Saint-Laurent peut être signalée au  1 877 346-6763, ou en contactant la direction de la faune de la région concernée.

L’application mobile iPêche, gratuite et développée par le gouvernement du Québec, peut être utilisée pour identifier les différentes espèces de poissons d’eau douce du Québec ainsi que certaines espèces exotiques envahissantes «susceptibles d’être observées sur le territoire québécois». Le signalement volontaire des captures à des fins de recherche sur la faune peut aussi être fait à partir de cette application.

Si un gobie à nez tubulaire est pêché, le ministère demande au pêcheur de le remettre à l’eau si ce dernier ne désire pas le garder pour sa consommation. Ainsi, le ministère souhaite éviter que des espèces indigènes identifiées par erreur soient perdues. Les pêcheurs doivent également respecter l’interdiction de l’usage d’appât vivant, en vigueur au Québec, pour aider à éviter la propagation du poisson d’eau douce.

Puisque l’espèce peut utiliser des coques de bateaux comme habitats, il faut inspecter, vider, nettoyer et sécher les embarcations. Le matériel utilisé peut aider à la prévention.

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