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ÔFauria, la nouvelle pâtisserie virtuelle de Christian Faure

Le chef pâtissier Christian Faure a été séduit par la pâtisserie a un très jeune âge. Accumulant les récompenses et les médailles, il obtient en 1997 le prestigieux titre du Meilleur ouvrier de France (M.O.F.).

Une fois installé au Québec, il fonde la chic Maison Christian Faure. C’est alors, au printemps dernier, que la maladie frappe de plein fouet le pâtissier, qui passe à deux doigts de la mort. Survient ensuite la COVID-19, détruisant sur son passage toute une vie de labeur acharnée.

Le chef prend donc une grande décision, celle de revenir à ses premières amours: faire de la pâtisserie. Entrevue avec un artisan de grand talent, un homme modeste et généreux, et le nouveau propriétaire de la pâtisserie ÔFauria.

Chef, comment l’idée d’ouvrir une pâtisserie 100% virtuelle vous est-elle venue?

Au départ, j’étais parti pour faire un livre de pâtisserie, un livre de souvenirs qui résume ma carrière et ma vie. Au fur et à mesure qu’on avançait dans la prise de photos, je me suis dit : «Pourquoi je ne proposerais pas de nouveaux produits, faits par moi-même, à mes amis, à mes clients?»

Un pur moment d’inspiration?

J’ai eu un gros problème de santé le printemps dernier, je vois un petit peu la vie différemment maintenant. Bien entendu, mon plan de retraite est tombé à l’eau avec la COVID-19. On essuie plus de 85% de pertes en affaires à l’heure actuelle. Donc, j’ai bifurqué de l’idée d’écrire un livre à celle de faire des pâtisseries et à les livrer directement à mes clients. Ça a du bon, comme dans toutes les situations, parce qu’aujourd’hui, non seulement je me fais plaisir, mais en plus de ça on sert du frais, on sert du bon.

Depuis quand offrez-vous ce service?

ÔFauria, ça fait deux mois que c’est ouvert. C’est uniquement de la vente en ligne. On va peut-être ouvrir un magasin après le confinement quand tout ça sera fini, on verra. Puis c’est bien en ligne, car, en un seul clic, vous avez trois-quatre plats qui arrivent directement à la maison. Dimanche dernier, j’ai fait un koulibiac de saumon à des Lavallois et ils m’ont demandé si je pouvais livrer pour six heures. Eh bien, à six heures, tout était chaud, prêt à être déposé sur la table.

À qui cela s’adresse-t-il?

ÔFauria, ça s’adresse à tout le monde, à tous les amateurs de bonnes pâtisseries. Parce que le but du jeu, ce n’est pas de monter une multinationale, le but du jeu, c’est de faire des clients contents. Actuellement, je m’amuse à livrer gratuitement les pâtisseries moi-même. Je me mets un nombre restreint de clients tous les jours et puis je livre!

Si je comprends bien, les pâtisseries cuisinées sont livrées le jour même?

J’ai toujours plaisir à dire que quand on livre, c’est le client qui attend son gâteau et non pas le gâteau qui attend son client. Il est là, pendant des heures, dans un étalage en espérant voir un client venir pour le prendre. Ce pauvre gâteau qu’on est obligé de bourrer de gélatine pour le maintenir en vie, en attendant que le client vienne le chercher, ben là non! Par exemple, aujourd’hui, je fais des Saint-Honoré. La pâte à chou a été cuite ce matin, la chantilly va être montée à trois heures de l’après-midi et puis je vais aller le livrer pour qu’il soit mangé à quatre heures.

Comment parvenez-vous à tout faire?

Pour l’instant, je n’ai pas beaucoup de clients, alors je peux me permettre de livrer moi-même en plus de faire les pâtisseries. En plus, j’ai monté un petit laboratoire qui n’est pas bien loin de chez moi. Donc, comme ça, ça va tout seul! Les conditions sont idéales pour faire une dizaine de commandes tous les jours. En ce qui concerne la gamme de bûches de Noël, on va la faire en quantité limitée, mais on va produire de bonnes choses, et le jour même. On va tâcher de les distribuer ou on va faire des points de pick-up.

Une pointe de quiche au saumon accompagnée de tomates cerises

Vous semblez accorder beaucoup d’importance à la fraîcheur…

La pâtisserie, c’est du bonheur! Si ce n’est pas bon, la pâtisserie qu’on mange, le bonheur, il tourne au cauchemar. Autant ne pas en faire si ce n’est pas bon. Si ça a le mérite d’être fait, ça a le mérite d’être bien fait. Et si ça a le mérite d’être bien fait, eh bien ça a le mérite d’être parfait. C’est comme ça que je suis arrivé au titre de Meilleur ouvrier de France. C’est la quête de la perfection. Chose qu’on ne peut plus faire aujourd’hui en entreprise.

J’ai été malheureux dans mes anciennes affaires à la Maison Christian Faure où je devais gérer des après-midis avec des comptables, me battre avec des banquiers, où j’avais une centaine d’employés et leurs egos à gérer et des ressources humaines qui n’ont rien d’humain, et on s’éloigne de notre but premier qui est de régaler le client. On devient des chefs d’entreprise, on ne devient pas des pâtissiers, on n’est plus des artisans, on perd cette fibre.

Quel type de pâtisserie proposez-vous à vos clients chez ÔFauria?

C’est ma pâtisserie, alors c’est certain que c’est classique. Je ne suis pas un Michalak de la pâtisserie qui va venir dépoussiérer les vieux classiques. J’aime la pâtisserie de tradition. Et dans tradition, il y a le verbe tradere qui signifie transmettre. On est dans une région froide, il va commencer à faire froid, alors quand on va manger une bonne tarte Tatin tiède avec peut-être une crème chantilly ou une glace vanille, ben ça, c’est du bonheur! On ne va pas réinventer la roue. C’est sûr que pour les bûches de Noël, on fera quelque chose d’un peu plus moderne, d’un peu plus léger.

On arrive à faire une pâtisserie qui soit haut de gamme et qui soit la meilleure possible. C’est du bonheur, la pâtisserie! On n’a pas besoin de pâtisseries pour survivre, on a besoin de pâtisseries pour se faire plaisir.

Les commandes peuvent être effectuées en tout temps sur ofauria.com. Livraison du jeudi au dimanche, par le chef lui-même.


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Zut, j’ai raté mon entrevue sur Zoom!

Disons-le d’emblée: passer une entrevue, c’est stressant. Et le faire par Skype, FaceTime ou Zoom ajoute une petite couche de nervosité à un processus déjà anxiogène. Existe-t-il des éléments qui permettent de se démarquer, même par Zoom?

«J’ai complètement raté mon entrevue sur Zoom», avoue Sophie à Métro, qui souhaite taire son nom de famille, car elle n’est pas très fière de sa performance lors de cet entretien raté et parce que son patron n’est pas au courant de ses recherches d’emploi. Le climat de travail à son bureau, qu’elle qualifie de «toxique», a eu raison de son désir de poursuivre sa carrière chez cet employeur.

Préparation adéquate

Ce que cette secrétaire aurait dû savoir, c’est qu’il faut se préparer pour une entrevue virtuelle comme il lui aurait fallu le faire pour une entrevue en personne et qu’elle ne pourrait pas compter sur l’éventuelle «chimie» qui s’installe parfois durant une entrevue d’embauche en personne.

«C’est spécial de faire une entrevue par Zoom, affirme-t-elle après un recul de quelques jours. C’est intimidant, en fait!»

L’entrevue a été réalisée par trois personnes, dont deux avec lesquelles Sophie aurait travaillé au quotidien, et une experte des ressources humaines. Deux d’entre elles portaient le couvre-visage. «Avec leur masque, ce n’était pas facile de déchiffrer leurs expressions verbales… J’aurais pu m’ajuster selon ce que je voyais sur leur visage, mais ça n’a pas été possible, car rien ne filtrait. C’était difficile de faire abstraction des masques, finalement», poursuit Sophie, encore un peu ébranlée par cette expérience qu’elle qualifie de traumatisante.

Niveau de stress

S’il y a peu de choses à faire concernant le facteur «masque» de l’entrevue par webcam, on peut aider le candidat pour ce qui est du côté technologie du processus, selon Sylvie Vallières, du Service d’aide à l’emploi de l’Est, qui a elle-même procédé à deux embauches à la suite de quelques entrevues faites par Zoom ces dernières semaines.

«Il y a des moyens de réduire le stress pour le candidat, de lui faciliter la tâche. Au Service d’aide à l’emploi, par exemple, on a fourni aux candidats un lien direct. Out, les numéros de la réunion à plusieurs chiffres et les codes d’accès qu’il faut entrer dans l’énervement vu que c’est nouveau! En cliquant sur le lien, la personne arrive directement à l’entrevue, ce qui réduit l’anxiété des candidats», explique Mme Vallières.

Afin d’éviter l’effet Larsen (rétroaction acoustique se produisant lorsque le haut-parleur et le microphone d’un système audio sont placés à proximité l’un de l’autre), il vaut mieux porter un casque d’écoute. Ainsi, le recruteur ne s’entendra pas parler.

«En personne, c’est sûr que les choses auraient été différentes, croit Sophie. Normalement, on voit la personne qui nous passe en entrevue, mais dans ce cas-là, non, rien, le néant. Assis autour d’une table, tu peux voir les réactions. Il y une chimie qui peut s’installer. Mais avec Zoom, là, rien. Je n’ai pas trippé là-dessus», résume Sophie.

Elle a pensé au décor, avait choisi un mur neutre, avait rangé son bureau. Sans le savoir, elle a mis en pratique une des clés de l’entrevue Zoom: surtout ne rien mettre qui pourrait distraire les intervieweurs de votre propos.

Quant aux entrevues faites par Mme Vallières, toutes ont été très professionnelles: pas de cadres dérangeants, ni de chien qui arrive inopinément dans le décor ou de mari sous la douche en arrière-plan, comme c’est arrivé à cette journaliste durant un tutoriel. Le seul regret de Mme Vallières est qu’avec ce processus, les candidats ne peuvent voir leur futur environnement de travail.

Avec la pandémie, il se pourrait que les interviews se déroulent de plus en plus à distance. Et pour les chercheurs d’emploi qui restent loin, c’est pratique et économique.

«Bref, j’ai raté cette fois-ci, mais à ma prochaine [entrevue Zoom], je saurai comment procéder», assure Sophie.

Si vous voulez tout savoir, elle n’a pas décroché l’emploi pour lequel elle avait postulé.

Mettre toutes les chances de son côté pour une entrevue Zoom

  • faire un essai pour vérifier le bon fonctionnement de son équipement;
  • opter pour une connexion internet stable et sécurisée;
  • désactiver ses notifications pour pouvoir rester concentré;
  • fermer son cellulaire;
  • choisir une tenue appropriée, on oublie les vêtements mous;
  • s’éloigner de pitou et des membres de sa famille en arrière-plan;
  • s’installer dans une pièce bien rangée, à l’éclairage suffisant;
  • s’assurer que sa caméra soit stable et ne montre pas ses narines en contre-plongée;
  • établir un contact visuel avec l’intervieweur;
  • se pratiquer avant le jour J.

Source: VidCruiter


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