Journée mondiale des parents: une campagne pour dire «Bravo les parents!»
Les pères et les mères du monde entier ont connu des dernières semaines bien difficiles avec la pandémie de la COVID-19 et les écoles et services de garde fermés. En ce lundi 1er juin, Journée mondiale des parents, il est temps d’avoir une pensée pour ces parents, de reconnaître l’importance de leur rôle et des sacrifices additionnels consentis durant cet éprouvant printemps.
«Chaque famille à ses propres défis. Et ceux-ci existaient déjà avant la pandémie. Je pense aux parents dont les enfants ont des besoins particuliers, aux ados, aux familles ayant plusieurs enfants et de nombreuses autres familles. Cela n’a pas été simple d’assurer le rôle de parents, de professeur tout télétravaillant et en conjuguant, pour certains, avec l’anxiété liée à la perte de leur emploi» déclare Marie-Eve Brunet-Kitchen, directrice générale de la Fédération québécoise des organismes communautaires Famille (FQOCF).
Pour la fédération, cette journée marque l’occasion de lancer la première édition de sa campagne annuelle intitulée «Bravo les parents!». Une initiative pour valoriser et remercier collectivement les pères et les mères québécois dans leur rôle difficile, mais essentiel, de parents. En plus d’une vidéo publiée sur les réseaux sociaux de la FQOCF, où plusieurs personnalités publiques connues des Québécois vont exprimer leur soutien d’une même voix, des actions seront organisées par les différents organismes de la fédération tout au long de la journée. C’est aussi l’occasion pour Marie-Eve Brunet-Kitchen de permettre aux gens de crier haut et fort un message à l’attention des familles grâce au mot-clic #Bravolesparents. «Si chaque personne, même celles qui ne sont pas parents, pouvaient prendre un temps pour féliciter ceux de leur entourage en leur disant «tu es un bon père», «tu es une bonne mère», ça serait formidable. C’est la première étape pour se sentir mieux, pour voir la suite avec moins de lourdeur et plus de lumière.»
«On fait ce qu’on peut»
Psychologue scolaire, Pascale Lidji et son mari élèvent trois enfants. Ils ont vite dû faire face au problème qu’ont connu beaucoup de familles : se créer une routine entre télétravail, vie de famille et éducation des enfants.
«Avoir un cadre de travail avec trois enfants, c’est presque mission impossible. On ne sent pas compétent en tant que parent, car on les met devant des écrans pour les occuper… En tant que professionnelle, j’ai dû arrêter de travailler. Mon objectif de la journée était qu’ils ne dérangent pas leur père en télétravail. C’est normal que des familles soient au bord du burn-out.»
«On se crée tant bien que mal une routine. Mais cela fut difficile quand, début mai, alors que l’on se déconfine et que le travail revient, celui de l’école arrive aussi. J’ai dû emprunter des ordinateurs pour que mes enfants puissent avoir leurs rencontres Zoom en même temps avec leurs enseignants. Il y a une vraie charge mentale. Il faut organiser le quotidien de la famille, prévoir les rencontres des enfants, leur faire faire le travail demandé et avoir des échéances professionnelles avec tout ça. La conciliation travail-famille, c’est se mentir que de dire que cela s’est fait dans des conditions idéales. Il est important de souligner qu’on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a.»