Manger pour quelques sous de moins
Mon collègue Mathias Marchal publiait ce matin un article sur une expérience réalisée dernièrement: ne pas dépenser un sou pour se nourrir pendant 72 heures. Une expérience fort enrichissante selon ses dires puisque, de devoir se démener pour se nourrir, nous confronte à l’insécurité alimentaire, vécue par trop de personnes ici même à Montréal et partout sur la planète, à différents degrés.
Mathias a poussé l’expérience à l’extrême, en se nourrissant dans les poubelles (dumpster diving) ou en allant dans les centres pour itinérants. Mais dans la réalité, combien de gens n’ont pas assez d’argent pour manger à leur faim à un moment ou à un autre de leur vie?
Sans faire le recensement de tous les organismes qui offrent de l’aide et de la nourriture aux gens dans le besoin (il y en a beaucoup trop!), je vous propose quelques trucs et astuces pour réduire le coût de votre facture d’épicerie. Rien de neuf dans mes suggestions, mais un rappel est toujours bienvenu.
Dollarama
Mathias Marchal, encore lui, a fait une autre expérience cet été: la diète Dollarama. Il s’est approvisionné en produits à un dollar pendant une semaine pour se nourrir. Pour la semaine, il a pu manger ses trois repas par jours avec 50$. Bien sûr, l’offre des magasins à 1$ est incomplète, mais beaucoup de succursales offrent des boîtes de légumineuses, des pâtes et d’autres conserves à petits prix. Certaines ont même du pain frais. Attention toutefois au sodium et autres additifs parfois présents en (trop) grande quantité dans des marques de catégorie B.
Circulaires et coupons
Je sais, rien de neuf sous le soleil. Pourtant, même si c’est un truc bien connu, combien de consommateurs négligent d’utiliser les circulaires pour réduire leurs dépenses alimentaires. Beaucoup, et moi la première. En prenant soin de consulter les circulaires avant de faire sa liste d’épicerie, on peut planifier les menus de la semaine en fonction des spéciaux et ainsi sauver bien des sous. Et pourquoi ne pas profiter de ces spéciaux pour se faire des réserves.
Le site Supermarches.ca, malgré son allure d’une autre époque, recense les bons rabais de la semaine dans les différents supermarchés de la métropole.
Pour ce qui est des coupons rabais, je m’y connais très peu alors je vous réfère à ce blogue de Cinq fourchettes. L’auteure de ce billet dit économiser 30% de sa facture d’épicerie à chaque semaine grâce aux coupons et en investissant beaucoup de temps pour gérer tous ces coupons…
Opter pour d’autres protéines
La viande, c’est super cher! Et en plus, sa production a un impact important sur l’environnement. Tellement d’autres protéines peuvent être consommées à la place, ne serait-ce que quelques fois par semaine. Des oeufs, pour faire des frittatas et des omelettes, ou encore pour ajouter à un riz frit. Des légumineuses, des lentilles, des noix, du tofu… Avec un ou deux bons livres de recettes, cuisiner ses protéines devient simple, économique et savoureux, en plus d’avoir une incidence positive sur votre santé.
Cuisines collectives
«Un petit groupe de personnes qui met en commun temps, argent et compétences pour confectionner, en quatre étapes (planification, achat, cuisson et évaluation) des plats sains, économiques et appétissants.» Voilà comment sont décrites les cuisines collectives sur le site web du Regroupement des cuisines collectives du Québec. Pour économiser et rencontrer des gens de notre communauté.
Jardins communautaires
L’été, plusieurs quartiers montréalais proposent à leurs habitants des petits carrés de terre dans un des 97 jardins communautaires, souvent gratuitement ou moyennant une petite contribution. Une façon idéale de sauver de l’argent tout en favorisant l’autonomie alimentaire, le temps d’une saison.
Ce n’est ni exhaustif, ni très recherché, mais si ça peut aider à sauver quelques dollars si durement gagné, pourquoi pas! Et vous, quels sont vos trucs pour économiser sur la nourriture?