Traitement de la dépendance à l'héroïne: Québec ne subventionnera pas de nouvelles recherches
Le gouvernement du Québec a annoncé vendredi qu’il ne subventionnerait pas la seconde phase du projet de recherche NAOMI (North American Opiate Medication Initiative).
Cette décision a été confirmée une journée après que les résultats de l’étude, qui portait sur un traitement basé sur la prescription d’héroïne et destiné aux héroïnomanes chez qui les traitements à la méthadone ne fonctionnent pas, aient été publiés dans le New England Journal of Medicine.
Trop spécialisé
Selon les informations fournies par le Cran, un Centre spécialisé de traitement de la dépendance avec médications de substitution, l’attachée de presse de la ministre déléguée au Services sociaux, qui représente le ministère de la Santé dans le dossier, a expliqué qu’il «était préférable de consacrer la somme qui devait être alloué au financement de SALOME [la seconde phase de NAOMI] à des projets touchant un plus grand nombre de personnes.»
Le Cran et ses partenaires ont affirmé qu’ils allaient poursuivre leurs représentations auprès de la ministre afin de faire renversée cette décision, qualifiée «d’inattendue».
Seconde phase de NAOMI
Après avoir obtenu du succès avec les prescriptions d’héroïne, les chercheurs souhaitaient explorer une voie partiellement révélée par NAOMI, celle d’un traitement à l’hydromorphone. Quelque 25 patients avaient été traités à leur insu avec de l’hydromorphone, un médicament opioïde déjà approuvé pour le traitement de la douleur, au cours de NAOMI. Ils n’avaient pas pu faire la différence entre le médicament et l’héroïne. Les chercheurs voulaient confirmer que cette voie pouvait constituer une solution de rechange valable.