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Une première pelletée de terre avant 2023 pour le secteur Namur-Hippodrome?

Un terrain vague du site Namur-Hippodrome où doit avoir lieu un vaste chantier de logements abordables.
Le site de l'ancien hippodrome de Montréal Photo: Archives Métro

La construction de logements dans le futur quartier Namur-Hippodrome pourrait s’amorcer avant 2023 si la Ville de Montréal reste propriétaire des terrains de l’ancien hippodrome Blue Bonnets, estime Ensemble Montréal. 

Plutôt que de vendre des lots à des promoteurs privés, le parti de Denis Coderre souhaite plutôt rendre les terrains disponibles par emphytéose, autrefois appelé bail emphytéotique. L’emphytéose est un contrat foncier d’une très longue durée, souvent des dizaines d’années, qui permet à celui qui en profite, le promoteur, d’avoir des droits similaires à ceux d’un propriétaire, mais sans qu’il n’y ait de transfert de propriété.

En contrepartie, l’utilisateur du terrain, le promoteur, a l’obligation d’améliorer la propriété, c’est-à-dire en y en construisant des bâtiments qui augmenteront la valeur foncière. À la fin du contrat, la Ville resterait donc propriétaire des terrains et des bâtiments du futur quartier Namur-Hippodrome.

En plus de permettre aux terrains de la Ville de prendre de la valeur, cet outil légal permet de rendre le projet plus efficient, selon Lionel Perez, candidat d’Ensemble Montréal à la mairie de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce.

«On propose un modèle de développement novateur. […] L’avantage, c’est qu’on va pouvoir réduire les coûts du projet et construire plus rapidement des logements sociaux» affirme M. Perez en entrevue téléphonique. 

Appelé à présenter sa vision du développement du secteur Namur-Hippodrome, celui qui a été chef de l’opposition à l’hôtel de ville au cours des quatre dernières années accuse Projet Montréal d’avoir laissé traîner le projet. L’acte de cession du site de l’ancien hippodrome par le Gouvernent du Québec à la Ville de Montréal, réalisé en 2017, est conditionnel à l’adoption d’un échéancier de développement et d’un zonage d’ici la fin de 2023.

Dans une conférence de presse mardi le 26 octobre, Valérie Plante disait espérer que la vente de lots aux promoteurs privés pour le développement du nouvel «écoquartier Namur-Hippodrome» débuterait en 2023. La cheffe de Projet Montréal a évité de s’avancer sur une date cible pour le début de la construction des logements, estimant qu’il fallait deux à cinq ans pour qu’un projet soit mis en marche par les promoteurs. 

La mairesse sortante a aussi confirmé sa volonté de faire examiner le prolongement du boulevard Cavendish, qui désenclaverait le nouveau quartier à l’ouest, devant le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement. Cela pourrait retarder l’élaboration du plan de développement final du projet.

En octobre 2019, la Ville de Montréal avait mandaté l’Office de consultation publique de Montréal pour mener des consultations citoyennes afin de définir les principes qui devait guider le développement du terrain l’ancien hippodrome. L’organisme a remis son rapport en octobre 2020.

2000 nouveaux logements sociaux

En ce qui concerne le logement social, la répartition des types d’unités résidentielles dans le quartier Namur-Hippodrome serait concordante avec l’engagement électoral d’Ensemble Montréal si le parti prend le pouvoir.

«À Ensemble Montréal, on s’est engagé à inclure 30% de logement social dans les projets de développement sur les terrains qui appartiennent à la Ville», explique Lionel Pérez. Ainsi, près de 2000 des 6000 unités prévues dans le nouveau quartier par une administration Coderre seraient du logement social. Les autres logements du projet entreraient dans la catégorie du logement abordable.

Lors de la conférence de presse mardi le 26 octobre, Projet Montréal avait revu à la hausse son plan résidentiel en promettant 7500 nouveaux logements dans le quartier «dont un minimum de 2000 logements sociaux et de 2000 logements abordables».

L’ancien hippodrome Blue Bonnets a cessé ses activités en 2009. Une toute petite partie du vaste terrain de 46 hectares est actuellement utilisé comme pépinière par la Société de verdissement du Montréal métropolitain, un organisme qui veille au verdissement des milieux urbains. 

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