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Critique – Samurai Warriors 5

Samurai Warriors 5, le retour du roi

Disponible depuis le 24 juin au Japon, Samurai Warriors 5 garde la même recette que ses prédécesseurs à quelques détails près. Il s’agit toujours d’un hack’n slash se déroulant au Japon féodal en proie à des guerres de clan dans le but d’unifier le pays. Le tout dans une superbe 3D et des environnements toujours plus grands. Mais cette apparence a été retravaillée. Fini le photoréalisme des jeux d’avant et place au cel-shading, procédé qui consiste à apposer un contour noir autour des silhouettes des personnages pour rappeler notamment la bande dessinée. Dans Samurai Warriors 5, ça nous rappelle surtout les estampes japonaises, les œuvres d’art de l’époque.

Koei Tecmo nous promettait « une relecture de la franchise amenant de la fraîcheur » : ils ne se sont pas trompés. Ils ont eu raison de revoir leur copie, car la formule, déclinée dans de nombreux univers (Fire Emblem, The Legend of Zelda ou Dragon Quest), commençait à devenir un peu usée. Dans Samurai Warriors 5, le gameplay ne change pas vraiment, mais il est revisité, plus fluide et plus dynamique. Ne vous méprenez pas, vous allez démolir des armées entières et affronter des boss avec un seul personnage, mais dans des séquences plus courtes et mieux scénarisées.

L’histoire de ce volet se déroule en effet durant une période bien plus restreinte que dans les épisodes précédents. Le nombre de personnages jouables a de fait diminué, ce qui n’est pas plus mal au final. De 55 personnages dans Samurai Warriors 4: Spirit of Sanada, on passe à 37 dont 10 qui ne sont pas jouables en mode Histoire. Vous savez quoi, ce n’est pas si grave, on perd moins de temps et on va droit au but. De plus, c’est raccord avec la période couverte qui est raccourcie.

Ce ne sont par ailleurs pas les seuls changements. Les plus mélomanes remarqueront que Samurai Warriors 5 abandonne son penchant pour la techno et la musique électronique pour des sonorités résolument plus rock. Le tout mélangé avec des instruments traditionnels japonais. Sans doute une volonté de raccrocher les wagons avec la série mère Dynasty Warriors qui utilise cette même formule musicale.

Absence de variété de modes de jeu

Koei Tecmo et Omega Force nous avaient habitués à plus de variété dans les modes de jeux. Dans Samurai Warriors 5 on a le mode Musou, qui fait office de mode histoire et le mode Citadelle, qui rappelle les modes Survival des jeux d’antan.

La première option nous invite à vivre une aventure découpée en chapitres, eux-mêmes divisés en différents niveaux. Chacun d’entre eux représente une mission avec différents objectifs (principaux et secondaires) à remplir. On vit principalement cette épopée à travers les yeux du célèbre Oda Nobunaga, alors un jeune et fougueux guerrier avide de conquête. Comme dans les romans de cape et d’épée nippons, les ennemis deviennent des alliés et certains alliés finissent par devenir des ennemis. Les premières missions du mode Musou servent également de didacticiel et différentes options se déverrouilleront au fur et à mesure de notre progression. C’est le cas de la forge qui permet d’améliorer ses armes ou d’en faire de nouvelles (un procédé volontairement simpliste), ou bien le dojo.

Les objectifs varient selon et pendant la mission. Si on débute en devant se rendre à un point B, on finit par voir arriver des généraux ennemis qu’il va falloir affronter et vaincre. On peut aussi s’amuser à remplir des objectifs facultatifs qui permettront d’acquérir plus d’or et d’autres ressources ou équipements. Par ailleurs, lors de certaines missions, on peut changer de personnage sur simple pression d’une touche. Puis, lorsque les deux sont suffisamment proches, on peut réaliser une super attaque Musou combinée. C’est impressionnant et en envoie plein les mirettes.

À l’issue de chaque victoire, on gagne de l’expérience et des points de compétence. Ces derniers se dépensent à la base dans le dojo. On accède à une sorte de plateau qui rappelle le sphérier de Final Fantasy X et on peut ainsi augmenter sa force, ses points de vie, sa résistance et tutti quanti.

Quant au mode Citadelle, eh bien, il s’agit ici de résister à différentes vagues ennemies de plus en plus rapprochées avec des adversaires de plus en plus retors dans le but de protéger sa base. Les objectifs peuvent ici aussi varier. Il faut soit tenir un certain temps, soit éliminer un nombre d’ennemis donné ou bien encore défaire un général adverse, ce qui mettra fin à la mission. Ce mode permet de récupérer les ressources nécessaires pour renforcer sa base.

Beaucoup de contenu et peu de défauts

Samurai Warriors 5 n’est donc pas avare de contenu (débloquer tous les personnages prendra du temps), mais on aurait aimé qu’il soit moins chiche en mode de jeux. Là on ne peut pas dire qu’on croule sous la diversité.

Ce n’est par ailleurs pas le seul défaut de ce titre qui n’en a objectivement que très peu. Lors de mes parties en mode Musou, j’ai pu constater que la caméra se plaçait souvent aléatoirement, me faisant perdre de vue mes ennemis. Je comprends que ce soit complexe à gérer avec la quantité de personnages à l’écran, mais ça me semble tout de même essentiel.

Au-delà de ces petits soucis, Samurai Warriors 5 est un jeu solide profitant d’une excellente réalisation. Il pourra sembler répétitif pour les uns ou très agréable pour d’autres. Toujours est-il que j’ai passé un bon moment et que je vais le continuer à petite dose, si j’arrive à le faire fonctionner sur PlayStation 5, cela dit, car tout comme pour Yakuza: Like a Dragon, impossible de débloquer la version pour console de nouvelle génération.

Verdict

Les plus

  • Une refonte visuelle époustouflante
  • Riche en contenu
  • Des missions moins longues et plus variées
  • La narration plus digeste

Les moins

  • Moins de personnages
  • Manque de variété dans les modes de jeu
  • La caméra un peu folle

Note finale

7 / 10

Un texte de Antoine Clerc-Renaud de Jeux.ca

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