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Emploi: durement touchée par la pandémie, reprise de l’activité à l’Est de Montréal

Après les effets de la pandémie, de nouveaux défis attendent les entreprises. Photo: Archives/Métro Média

La pandémie de COVID-19 a eu un impact significatif du côté du marché de l’emploi. Dans la région est de Montréal, qui compte un cinquième de l’emploi de la Région métropolitaine de Montréal (RMR), le taux de chômage est plus élevé (8,8 %) en 2020.

Selon le dernier rapport sur les perspectives du marché de l’emploi de l’écosystème de l’Est métropolitain, élaboré par la Chambre de commerce de l’est de Montréal (CCEM), cette zone aurait perdu 20 800 emplois au cours de l’année 2020 en raison de la pandémie. Une contraction de -4,94%, laquelle est plus élevée que celle de la RMR de Montréal (-4,11%).

«On y confirme aussi que la pandémie n’a pas affecté tous les travailleurs uniformément: les travailleurs à temps partiel, les femmes et les immigrants ont été plus durement touchés», explique à Métro Catherine Nesterenko, présidente-directrice générale par intérim de la CCEM.

En chiffres, les emplois à temps partiel ont été plus durement touché de sorte que la part de ces emplois est passée de 20,3% à 18,8% en l’espace d’un an, estime le rapport. Il indique que pour les immigrants, l’écart au niveau du chômage s’est maintenu dans la pandémie.

Sous tension

Sans surprise, le secteur le plus touché par la pandémie est celui des activités d’hébergement et de restauration. Il a enregistré 6885 emplois perdus.

Cependant, le rapport de la CCEM souligne une augmentation des embauches dans la santé et les services sociaux.

«Les impacts de la rareté de la main-d’œuvre, qualifiée ou non, se font d’ailleurs à nouveau sentir pour nombre d’employeurs. Certains secteurs sont sous forte pression, tel celui de la santé et des services sociaux, un secteur névralgique pour l’Est. Les services professionnels, les services dans le domaine du transport, tout comme les domaines de la santé et de l’enseignement ont connu les niveaux de croissance les plus marqués dans l’Est au cours des dernières années», note Mme Nesterenko.

Elle ajoute qu’en dépit de cette conjoncture exceptionnelle, les perspectives sont emballantes pour le développement de l’est de Montréal compte tenu de la structure de son tissu économique.

Plus d’immigrants, télétravail… les nouveaux défis des entreprises

Pour la directrice générale par intérim de la CCEM, l’intégration des travailleurs immigrants constitue une clé importante pour accompagner les entreprises dans leur croissance. Afin de favoriser leur intégration au marché du travail, il importe de faciliter la reconnaissance des diplômes étrangers, de doter les entreprises des outils qui aideront à l’encadrement de ces travailleurs, tout comme de réduire les coûts et de simplifier les processus associés au recrutement de travailleurs étrangers, souligne Mme Nesterenko.

«La force de travail de l’est de Montréal compte 27,4% d’immigrants, un niveau supérieur de 3,4 % par rapport à la Région métropolitaine de Montréal et près de six fois plus que dans le reste du Québec. La pandémie a mis l’accent sur l’importance pour les entreprises de faire valoir leur image de marque en tant qu’employeur à travers leurs politiques de télétravail, leurs mesures de conciliation travail-famille et leur capacité à s’adapter rapidement aux attentes évolutives de la main-d’œuvre», selon la même source.

L’importance de la mobilité confirmée

L’accroissement de la mobilité constitue un levier crucial pour attirer et retenir les talents dans l’Est de Montréal, en plus de favoriser une transition économique post-pandémique durable.

Selon ledit rapport, la population du Grand Montréal favorable à un emploi dans l’Est passe de 59% à 71% lorsqu’on introduit dans l’équation le nouveau système de transport collectif, rapide et électrique dans l’Est.

«Par conséquent, au-delà d’offrir de nouveaux moyens de transport, il importe de souligner que le Service rapide par bus (SRB) Pie-IX, le Réseau express métropolitain (REM) de l’Est et le prolongement de la ligne bleue contribueront tous à élargir le bassin de talents grâce à leur capacité à attirer de nouveaux travailleurs et résidents dans l’Est de la métropole» fait remarquer Mme Nesterenko.

Ces développements en matière de transport vont entrainer à leur tour une densification du territoire parce qu’ils vont susciter des investissements pour des projets industriels et commerciaux, en plus de déclencher plusieurs développements immobiliers le long du tracé du REM de l’Est et des futures stations de la ligne bleue, indique la CCEM.

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