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Une ligne téléphonique pour les familles touchées par la violence

Photo: iStock

L’Opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal déposera une motion à la prochaine assemblée du conseil municipal pour que la ligne téléphonique d’écoute et d’accompagnement du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) soit également dédiée aux familles touchées par la violence chez les jeunes.

Ensemble Montréal s’inspire ainsi de l’une des propositions exprimées dans une lettre ouverte publiée le 26 janvier. Cette lettre a entre autres été signée par l’ancienne responsable de la sécurité publique de la Ville de Montréal, Anie Samson, et deux sergents retraités du SPVM, tous membres de la Communauté de citoyens en action contre les criminels violents (CCACV).

«Depuis deux ans, la violence armée à Montréal n’arrête pas de s’amplifier et ç’a eu des conséquences tragiques; des jeunes sont décédés. Les parents et les familles sont inquiets et ils n’ont pas le sentiment d’être en sécurité», soutient Alba Zúñiga Ramos, conseillère du district de Louis-Riel et porte-parole de l’Opposition officielle en matière de jeunesse.

Ensemble Montréal joint donc sa voix à celle de la CCACV afin de miser sur la prévention de la violence subie et faite par les jeunes, explique la conseillère.

L’objectif de cette proposition est de constituer une équipe multidisciplinaire afin de bonifier le service déjà existant au CPRMV, au lieu d’en créer un de toute pièce.

«L’idée est de profiter de l’expertise qui a été développée au centre, pour offrir un accompagnement aux parents ou aux proches qui cherchent de l’aide pour prévenir la violence chez les jeunes, mais qui ne veulent pas nécessairement contacter le SPVM, pour éviter la judiciarisation de leur cas.»

Selon Mme Ramos, ce nouveau service ne dédoublerait pas ceux offerts par les organismes communautaires, parce que ces derniers travaillent surtout auprès des jeunes, tandis que celui proposé par Ensemble Montréal se concentrerait sur les proches et les parents.

Un second Toronto

Joint par Métro, l’un des porte-paroles de la CCACV et superviseur retraité du SPVM, Stéphane Wall, se dit heureux que l’opposition demande que l’une de leurs propositions soit mise en place, surtout dans un délai aussi court.

«On est content de voir qu’après une seule semaine, déjà, des élus se sentent interpellés par les propositions.»

Stéphane Wall rappelle qu’il y a 16 propositions dans leur plan d’action et tient également à préciser que leur mouvement est apolitique.

«On ne veut pas s’associer avec un parti politique en particulier. On souhaite que ce soit transpartisan.»

Il espère que les élus feront équipe pour lutter contre la violence armée à Montréal afin que la métropole ne devienne pas «un second Toronto».

«À Toronto, on parle de 450 fusillades par année, de désengagement policier et d’une perte de contrôle au sujet de la violence armée. À Montréal, depuis deux ans, ça monte et si on ne fait rien, on pourrait devenir comme Toronto.»

Fusillades et décharges d’armes à feu dans les deux métropoles

  • À Toronto, le nombre d’événements avec coups de feu a augmenté de 60% entre 2015 et 2020.
  • À Montréal, l’augmentation a été de 30% entre 2020 et 2021.
  • 492: le nombre de fusillades à Toronto en 2019.
  • 187: le nombre de fusillades à Montréal en 2021.

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