Itinérance: un refuge temporaire relocalisé (de nouveau)
Alors qu’il avait déjà déménagé à l’Auberge Royal Versailles sur Sherbrooke en septembre dernier, un refuge temporaire pour les personnes en situation d’itinérance sera relocalisé de nouveau, suite à une décision du gouvernement du Québec et de la Ville de Montréal.
Il sera cette fois déplacé à l’Église Sainte-Jeanne-d’Arc, située au 2295 rue de Chambly, dans l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. Son ouverture est prévue pour le 30 avril prochain, dans le but d’éviter un bris de service lors de la fermeture du site de l’Auberge Royal Versailles d’ici la fin du mois.
«De nombreux partenaires se sont mobilisés pour l’ouverture de cette ressource temporaire pour les personnes en situation d’itinérance. Ce refuge viendra répondre à un besoin important à Montréal», déclare Josefina Blanco, responsable de l’itinérance au comité exécutif de la Ville Montréal.
Ce nouveau centre d’hébergement d’urgence sera ouvert toute l’année, dans une formule 24/7. Néanmoins, la capacité maximale d’accueil du refuge s’est vue réduite, passant de 120 à 70 lits.
«La situation de l’itinérance dans la métropole est un enjeu collectif qui requiert une attention particulière et constante. Je tiens à souligner l’engagement exceptionnel des équipes qui ont collaboré afin de trouver des solutions et de s’assurer de la continuité des services d’hébergement pour les personnes en situation d’itinérance», soutien Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux.
CARE Montréal à la tête des opérations
L’Auberge Royal Versailles faisait déjà face à des contestations de la part de citoyens du quartier Longue-Pointe qui se plaignaient de la cohabitation difficile entre eux et les itinérants hébergés. Vers la fin de l’été 2021, environ 1100 personnes avaient signé une pétition demandant le déplacement de ce refuge.
Le refuge temporaire a été aménagé par le Centre de coordination des mesures d’urgence de l’agglomération de Montréal et sera opéré par l’organisme CARE Montréal, en collaboration avec le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal.
Nous cherchions, depuis quelques mois déjà, un lieu plus adéquat que l’Auberge Royal Versailles. Dans notre souhait de pérenniser CARE Montréal, de développer nos programmes cliniques, ainsi que de développer d’autres services pour les personnes en situation d’itinérance ou de précarité, avoir un lieu comme celui-ci améliorera les qualités de nos interventions au quotidien.
Michel Monette, directeur général de CARE Montréal
Rappelons que Care Montréal a récemment été dénoncé pour des problèmes de gestion majeures et des manœuvres jugées antisyndicales. La direction du refuge avait reçu des plaintes de la part d’anciennes employées témoignant d’un climat de travail toxique et de congédiements illégaux.
Des employés de l’organisme ont entamé des démarches pour se syndiquer l’automne dernier. Ils sont désormais représentés par le Syndicat des travailleuses et des travailleurs en intervention communautaire (STTIC).