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L’Université de Montréal se retire des énergies fossiles

L'Université de Montréal. Photo:

D’ici le 31 décembre 2025, l’Université de Montréal (UdeM) retirera ses investissements qui touchent au secteur des énergies fossiles.

Le fonds de dotation de l’UdeM sert principalement à financer des projets de recherche et à donner des bourses d’études. Au 31 décembre 2021, la valeur du fonds était estimée à 420 M$. Cet argent ne servira plus à financer le pétrole, promet l’université.

«L’annonce d’aujourd’hui s’ajoute aux décisions prises dans les dernières années en matière d’investissement responsable et cela me conforte dans la conviction que notre université pose les bons gestes», a déclaré le recteur, Daniel Jutras, dans un communiqué de presse diffusé mercredi.

Les investissements relatifs aux énergies fossiles représentent actuellement 4% de la valeur totale du fonds.

Une décision symbolique et politique

Le plus récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) souligne l’importance qu’il faut accorder à l’urgence climatique. Cet engagement de l’UdeM représente ainsi un pas de plus pour l’établissement sur la voie du développement durable.

«Il ne faut jamais perdre de vue toute l’influence que nous exerçons dans la société en tant que communauté de penseurs, d’enseignants, de scientifiques et d’étudiants à l’avenir rempli de promesses», a poursuivi Daniel Jutras.

En se retirant des hydrocarbures, l’Université [de Montréal] prêche par l’exemple et se range du côté de toutes les études scientifiques, qui implorent l’humanité d’accélérer sa transition énergétique.

Daniel Jutras, recteur de l’Université de Montréal

Avec cette annonce, l’UdeM rejoint d’autres universités d’influence en Amérique du Nord engagées dans une démarche de désinvestissement dans le secteur pétrolier.

Une contestation étudiante qui porte fruit

En mars dernier, les étudiants de l’Université de Montréal avaient occupé le bâtiment principal de l’établissement pour exiger un désinvestissement de celui-ci dans les énergies fossiles. Deux étudiants avaient même entamé une grève de la faim en signe de contestation.

«Ça fait 10 ans que nous demandons des actions concrètes de l’administration face à l’urgence climatique», avait déploré Quentin Lehmann, l’un des organisateurs du mouvement.

Après cinq jours de grève, le recteur avait finalement annoncé certains engagements liés aux revendications des manifestants. On y trouvait notamment la promesse de déposer «un ou des scénarios de désinvestissement total avant le 31 décembre 2025».

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