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Jeux olympiques de Tokyo: Une rouliplanchiste montréalaise vise le podium

Annie Guglia espère pouvoir se tailler une place aux Jeux olympiques de Tokyo en skateboard, dans la catégorie « street ». Photo: Gracieuseté

Les Jeux olympiques d’été auront lieu à Tokyo dans un peu moins d’un an et proposeront de faire découvrir aux spectateurs cinq nouveaux sports, dont le skateboard, une discipline dans laquelle se démarque une athlète d’ici.

Résidente du quartier Ahuntsic, Annie Guglia est championne de planche à roulettes du Canada depuis les deux dernières années. Sa dernière victoire au Jackalope de Montréal en août vient confirmer son potentiel d’espoir olympique.

Mais pour ce faire, celle-ci devra relever de nombreux défis. En effet, la rouliplanchiste de 28 ans se remet à peine d’une blessure à la cheville qui l’a accablée pendant près de 5 mois.

De plus, afin de grimper sur le podium au Japon, l’athlète devra se tailler une place parmi des 20 meilleures au monde. Pour l’instant, elle demeure au 33e rang.

Toutefois, Mme Guglia peut toujours se qualifier en remontant le classement aux Championnats mondiaux en mai 2020 à Londres, en Grande-Bretagne.

« C’est sûr que 33e ce n’est pas mon plein potentiel et j’espère être moins dans une situation stressante [dans la prochaine année], mais j’ai encore de bonnes chances d’aller aux olympiques, c’est pour cela que je continue », insiste-t-elle.

Au début du mois d’octobre une bonne nouvelle l’a aussi poussé à persévérer, puisqu’une bourse de 10 000$ a été décernée à la Montréalaise et son entraîneur, dans le cadre du programme « Favoriser les athlètes et les entraîneurs à la conquête de l’excellence » (FACE) de Petro-Canada.

Une discipline artistique

Avec 17 années d’expérience dans sa poche, Mme Guglia a vu son sport évoluer au cours des dernières années.

« J’ai commencé en 2001, et une des choses qui étaient un peu plates quand je grandissais c’est que c’était toujours les mêmes huit filles qui faisait les X Games. Depuis dix ans, il y a de plus en plus de filles rendues à un niveau assez bon pour faire de la compétition. Mais, jusqu’à récemment, on manquait encore d’opportunités, parce qu’il n’y avait pas assez de catégories féminines », souligne la rouliplanchiste.

Celle-ci croit que la création de la nouvelle discipline olympique est encourageante pour les prochaines générations d’athlètes.

D’ailleurs, ses compétitrices se font de plus en plus jeunes. Par exemple, c’est la Japonaise Cocona Hiraki qui a remporté la deuxième place aux derniers X Games de Minneapolis, âgée à peine de 10 ans.

Bientôt l’âge moyen des sportifs olympiques tournera autour de 13 ans, blague à moitié Mme Guglia.

Mais d’ici là il faudra que le sport prenne ses premiers élans sur les pistes aménagées dans la capitale nippone. Uniformiser le pointage officiel ne sera pas de tout repos pour les juges, selon la Montréalaise.

« Les juges de la « Street League Skateboarding » doivent toujours ajuster le système d’une compétition à l’autre. Ça n’a rien d’aléatoire. Cependant, le « skate » reste une discipline subjective, c’est un art, comme le patinage artistique. La créativité est très importante. C’est pourquoi on accorde maintenant plus de points pour les techniques originales, plutôt que celles qui sont très difficiles au point de vue technique. Ça encourage les compétiteurs à se démarquer », explique Mme Guglia.

Nouveaux sports aux olympiques d’été 2020

Escalade sportive

Karaté

Skateboard

Surf

Basketball à trois

BMX freestyle

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