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L’année Katia Makdissi-Warren

Katia Makdissi-Warren, jouant du oud
Katia Makdissi-Warren. Photo: Collaboration spéciale

On devrait entendre beaucoup les œuvres de la compositrice Katia Makdissi-Warren cette année. Un vibrant hommage lui est rendu invitant tous les artistes à interpréter ses œuvres. Mme Makdissi-Warren a été désignée artiste de l’année par la Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ).

Elle s’est d’abord fait connaître avec Oktoécho, son ensemble musical éclectique en résidence à la maison de la culture d’Ahuntsic-Cartierville depuis 2010.

Composé d’une trentaine de musiciens, elle peut adapter sa structure en fonction des œuvres qu’elle crée qui s’inspirent des musiques classiques contemporaines, de celles du Moyen-Orient et de la culture autochtone. «J’ai créé mon ensemble parce qu’aucun autre ne pouvait interpréter ma musique», avoue Katia Makdissi-Warren.

Sa localisation à la maison de la culture est inespérée d’autant que c’est à partir de ce lieu qu’ont été diffusées ses premières œuvres. «C’est très précieux cette résidence, dit-elle. Ils nous prêtent tous les locaux; on peut répéter quand on veut là-bas.»

Exposition

En tant qu’artiste de l’année de la SMCQ, elle assure profiter surtout d’une vitrine inespérée. «Grâce à cet hommage, on peut faire beaucoup de rencontres», souligne-t-elle.

Le 10 novembre aura lieu Le matin des magiciens, à la place des arts. Un grand concert autant par la nature des œuvres que par le type des instruments utilisés. «On aura un ensemble de musique traditionnelle Indonésienne, le Gamelan, qui vient de Toronto», dit-elle. Les musiciens de l’ensemble de la SMCQ et ceux de l’Ensemble Oktoécho seront également de la partie.

«En mai prochain, l’Orchestre symphonique de Montréal interprètera quelques-unes de mes œuvres. Mais on aura aussi à cette occasion, Didem Bachar qui joue du kanoun et Anouar Berrada, chanteur soufi du Maroc, sur scène», mentionne-t-elle.

Elle utilise cette année hommage aussi pour continuer d’explorer son intérêt pour les musiques autochtones. «L’Orchestre symphonique de Kamloops, en Colombie-Britannique, m’a commandé une pièce, dit-elle. Je suis allé chercher pour cela des artistes autochtones de là-bas pour un concerto.»

D’autres rencontres

Présentée comme compositrice de musique contemporaine, Mme Makdissi-Warren préfère parler de sa capacité à tisser des liens entre des musiques et des musiciens qui ne se rencontreraient pas autrement.

Elle-même de père québécois et de mère libanaise assume entièrement ces mixages. «J’aime beaucoup la rencontre, voir l’autre, savoir qui il est ou du moins essayer, assure-t-elle. Il faut s’ouvrir aux autres tout le temps. Je veux partager.»

Pour joindre l’acte à la parole, elle-même est allée à la rencontre des musiques autochtones pour en faire un élément central dans ses créations.

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