Le Web n’est pas adapté aux femmes et aux minorités
Être une femme sur le web est-il un désavantage numérique? En tentant de répondre à cette question, Manal Drissi a conclu : les femmes sont les cibles d’attaques sur les réseaux sociaux parce qu’elles sont peu nombreuses dans les nouvelles technologies.
Mme Drissi, blogueuse, humoriste et chroniqueuse, notamment au Journal Métro, a débuté sa réflexion en 2017. «À ce moment-là, des féministes qui prenaient la parole dans les médias disaient qu’elles allaient abandonner leurs tribunes à cause des propos violents qu’elles recevaient en ligne», relève-t-elle.
Dès lors, elle s’est penchée sur les rouages de la violence en ligne qui visait les femmes. Pour elle, si les technologies ne permettent pas d’éviter les propos misogynes sur le Web et les médias sociaux, c’est parce qu’elles sont développées par des gens qui ne sont pas les cibles de ces propos.
«Je me suis intéressée à la question du point de vue d’une femme qui reçoit des messages violents sur internet. J’ai réalisé, finalement la solution à cela il y ait plus de femmes dans l’espace public et dans les technologies», mentionne-t-elle.
Selon Mme Drissi, cette réponse est valable pour tous les groupes ciblés par les propos haineux ou insultants sur Internet. Que ce soient les homosexuels ou les minorités culturelles ou religieuses.
«Moins il y a de diversité dans le monde des technologies, moins on est capable de répondre à des situations qu’on ne comprend pas», observe-t-elle.
Conférence gratuite à la bibliothèque de Cartierville, le 20 novembre à 18h30. Nombre de places limité. Inscription nécessaire au comptoir de la bibliothèque au 5900, rue de Salaberry ou par téléphone au 514 872-6989.