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Locaux commerciaux vacants : Ahuntsic se porte bien

L'enseigne d'un commerce de la Promenade Fleury.
La SDC Promenade Fleury est convaincu que l’absence de spéculation immobilière sur sa rue assure une occupation rapide des locaux commerciaux. Photo: Amine Esseghir/Courrier Ahuntsic

Il y a des rues commerciales qui souffrent moins que d’autres des locaux commerciaux vacants. Leur ancrage local, leur dimension et la nature des propriétés qui les composent sont parmi les facteurs qui assurent leur dynamisme.

La Ville de Montréal lance le 10 décembre une importante consultation publique pour répondre au problème des locaux vacants sur les artères commerciales à Montréal. Cette consultation pourrait s’étendre jusqu’au 21 janvier pour recevoir les mémoires.

Il faut savoir que le taux moyen d’inoccupation à Montréal est évalué à 15%. Les SDC Saint-Denis et la Promenade Sainte-Catherine Est avec 26% chacune, tirent ce taux vers le haut. La Promenade Ontario est en hausse passant de 7% à 14% entre janvier 2015 et juillet 2019.

Dans un document publié par la Ville de Montréal, on considère que le taux de locaux vides acceptable est de 4% à 7%, que ce soit pour des rénovations ou une transition dans le cadre de changements de propriétaire ou d’activité.

Dans un tel contexte, la Promenade Fleury à Ahuntsic affiche une occupation raisonnable de ses 245 commerces. Il y a à peine 7% de locaux vides. «Nous avons toujours oscillé entre 5 et 10%, très rarement nous avons été au-dessus de 10%», convient François Morin, directeur de la SDC Promenade Fleury.

Alors que les locaux fermés en rez-de-chaussée sont à égalité avec les bureaux en étage, la situation affecte peu la rue. «Ce qui brise une trame commerciale ce sont des locaux vides en rez-de-chaussée», averti M. Morin.

Les locaux commerciaux ne restent pas longtemps inoccupés sur la Promenade Fleury. L’explication se trouverait dans la nature des propriétés. «Nous avons beaucoup de propriétaires occupants, explique-t-il. Sinon, certains locateurs possèdent un ou deux magasins sur la promenade. C’est leur gagne-pain. Ils tiennent à ce qu’il soit loué.»

La SDC joue aussi un rôle pour faire louer le plus rapidement possible un local. Elle effectue des études et des sondages pour trouver le meilleur mix commercial possible. «On travaille fort avec PME Montréal ou les agents immobiliers pour faciliter les transferts ou l’acquisition et éviter la vacance», convient M. Morin.

L’ouest miroir de l’est

Un peu plus loin sur la rue Fleury Ouest, il n’y a quasiment pas de locaux vides. «Nous avons une grande garderie qui a fermé, un bureau inoccupé au-dessus de la Caisse populaire et l’ancien restaurant le Chien rose qui est en rénovation et qui doit rouvrir bientôt», énumère Maude Théroux-Séguin, propriétaire du restaurant Les Cavistes et présidente de la SDC quartier Fleury Ouest.

Pourtant, dans un document de consultation de la Ville de Montréal, le taux d’inoccupation est établi à 8%. «Trois espaces sur 76 membres, en fait je n’ai pas de vacance, observe Mme Théroux-Séguin. Je ne comprends pas d’où vient ce chiffre.»

Pour elle, si la rue semble si occupée, cela reviendrait beaucoup à la SDC. «Cette exception est peut-être due au travail exceptionnel que nous avons fait», dit-elle. Créée en 2014, la SDC quartier Fleury Ouest œuvre beaucoup à la promotion de l’image de la rue commerciale.

«Nous sommes aussi une jeune SDC et les loyers sont peu élevés, constate Mme Theroux-Séguin. La rue est une destination gourmande. Elle attire des clients de Laval ou de Villeray.»

Cette SDC demeure aussi une des plus petites de Montréal. «Une rue commerciale à échelle humaine, c’est aussi un avantage.»

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