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Décès de la fondatrice du collège Sainte-Marcelline de Cartierville

Soeur Orietta Roda fondatrice collège Saint-Marcelline
Sœur Orietta Roda fondatrice du collège Sainte-Marcelline est décédée dans une résidence pour religieuses âgées située Cernusco sul Naviglio, en Italie, où elle a passé ses dernières années. Photo: Collaboration spéciale/collège Sainte-Marcelline

La fondatrice du collège Sainte-Marcelline est décédée lundi à l’âge de 89 ans, en Italie. Sœur Orietta Roda laisse en héritage un esprit d’ouverture au monde qu’elle a insufflé à toutes celles qui sont passées par l’institution privée.

Venue d’Italie en 1963 à quelques jours de son 35e anniversaire, sœur Orietta avait rejoint la petite école Sainte-Marcelline à vocation catholique, aménagée dans une maison du boulevard Gouin Ouest, avant d’en prendre la direction deux ans plus tard. À l’époque, on y comptait une vingtaine d’élèves. Le collège en recevait plus de 400 cinq ans plus tard.

C’est à sœur Orietta que l’on doit la construction du collège Sainte-Marcelline actuel sur le bord de l’eau. «On avait décidé d’ouvrir le secondaire alors que les tout-petits arrivaient au cycle supérieur. C’est pour cela que le collège a été construit», indique sœur Martine Dalpé, actuelle directrice du secondaire.

Sœur Orietta se faisait un devoir de créer des liens et de maintenir un esprit de famille où chacun est valorisé et aimé. Toute menue, chaleureuse et bienveillante, elle invitait à la conversation et à l’échange malgré ses responsabilités et le respect qu’elle imposait.

«Elle recevait chaque nouvelle avec ses parents, […] lui communiquant qu’elle était une personne unique», témoigne sœur Martine.

Ancienne Marcelline, la conseillère de Bordeaux-Cartierville Effie Giannou a gradué en 1997. «Je me souviens, je l’avais croisé et je lui avais dit bonjour en pensant qu’elle ne me connaissait pas. Elle m’a répondu: « bonjour Effie, ça va bien? » C’était juste quatre mots, mais je me suis sentie spéciale, car elle se souvenait de moi et de mon prénom qui n’était pas courant.»

Visionnaire, sœur Orietta voulait que ses étudiantes soient aussi au fait de ce qui se passe autour d’elles, qu’elles soient ouvertes sur les gens de toutes origines, cultures ou religions.

«Le collège donnait des cours de religion catholique, mais il a toujours offert des cours d’éducation éthique et religieuse bien avant les programmes officiels», précise sœur Martine.

Partage

La fondatrice avait mis en place un bazar annuel organisé par les élèves, autant du primaire que du secondaire. Cette activité, en plus d’amasser des fonds destinés à des organismes d’aide aux personnes défavorisées, était aussi un outil pédagogique original.

Tous étaient d’ailleurs invités à rencontrer les démunis, les détenus ou faire du bénévolat. Et sœur Orietta, malgré son poste, mettait les mains à la pâte, toujours présente pour épauler son équipe.

«Les Marcelline nous ont inculqué des valeurs qu’on retrouve plus tard dans notre vie : partager, aider, redonner à la communauté. Elles restent avec nous. Je pense que sœur Orietta a instauré cet esprit», croit Effie Giannou.

Soeur Orietta a quitté le collège en 1999 pour une paisible retraite.

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