La clientèle d’un casse-croute qui dérange à Cartierville
Des voisins d’un restaurant se plaignent de la présence de clients tard la nuit qui occasionnent des nuisances du bruit et jettent leurs déchets sur les terrains privés. Une situation qui exaspère ces résidents qui voient leur sommeil troublé et leur quiétude perturbée.
Le restaurant Paulo et Suzanne, situé à l’angle du boulevard Gouin Ouest et de la rue Fréchette, est ouvert pour les menus à emporter de 11h à 2h du matin en semaine et jusqu’à 3h les vendredis et samedis.
Certains clients la nuit, une fois qu’ils ont récupéré leurs commandes, prennent leurs repas dans leurs voitures. Ils créent des nuisances en jetant leurs détritus par la fenêtre devant les maisons mitoyennes.
«Sacs éventrés, contenants de plastique graisseux, restants de nourriture, canettes ou bouteilles d’eaux gazeuses ou de bière, ustensiles de plastique et serviettes de table, masques chirurgicaux, c’est le spectacle qui s’offre aux résidents de la rue Fréchette tous les matins, à leur réveil», s’insurge un voisin, Jean Blouin, qui décrit un dépotoir à ciel ouvert.
Il mentionne que deux résidentes avaient décidé de ramasser tous les jours les restants de repas jetés devant leurs maisons, pour atténuer ces nuisances.
«Je ramassais les détritus, mais là je vois des fourchettes en plastique, mais cela ne me tente plus. Je ne me sens pas à l’aise de toucher à ça», confie Julie Bergeron, résidente de la rue Fréchette qui craint les contaminations.
Le nettoyage hebdomadaire de la rue serait insuffisant selon M. Blouin. Il affirme aussi qu’aux détritus s’ajoutent d’autres nuisances, les bruits des véhicules à la recherche d’un stationnement, les coups de klaxon et les voix criardes qui s’élèvent au milieu de la nuit et qui réveillent les riverains.
Pour le bruit, les citoyens savent qu’ils doivent contacter la police. Toutefois, la procédure les a découragés.
«On aurait voulu qu’ils mettent ça dans leur routine de patrouille, mais ils nous disent qu’ils répondent à des appels précis et là ça veut dire qu’il faut dire combien de personnes on a vu, ils avaient l’air de quoi, dans quelle voiture ils étaient. Cela prend 20 minutes. Je l’ai fait une fois, mais je n’ai plus l’énergie de faire ça en plein milieu de la nuit», relève Mme Bergeron.
Plaintes
L’arrondissement mentionne qu’une plainte a été enregistrée en juin concernant ce commerce. Le service des communications assure que l’administration locale a dépêché un inspecteur sur les lieux.
«Le propriétaire collabore. Il a désigné un employé pour faire le tour dans la rue et ramasser les déchets lors des périodes de pointes», souligne l’arrondissement.
Le restaurateur a également posé trois poubelles pour que les clients puissent se débarrasser des emballages et détritus.
«Le propriétaire a reconnu à l’inspecteur que la situation le dépassait et qu’il ne pouvait pas contrôler sa clientèle», mentionne service des communications d’Ahuntsic-Cartierville.
«Nous avons installé des caméras dans le stationnement, des poubelles autour du restaurant, des affiches pour inviter les gens à respecter le voisinage. Que pouvons-nous faire de plus?», se questionne David Betito, un porte-parole des propriétaires.
Il invite au passage tous les voisins qui se plaignent de la situation au dialogue pour explorer d’autres moyens pour réduire les nuisances.
«Nous sommes là pour le long terme et nous voulons vivre avec notre communauté et être de bons voisins», convient-il.
L’arrondissement a promis pour sa part de prêter une plus grande attention à la situation.