Une vingtaine de personnes rassemblées contre les violences faites aux femmes
Une vingtaine de personnes se sont rassemblées devant le Centre des femmes solidaires et engagées (CFSE) dans Ahuntsic lundi malgré la pluie dans le cadre d’une vigile contre les violences faites aux femmes. L’événement rendait hommage aux femmes assassinées depuis le début de l’année, aux femmes, aux filles et aux personnes bispirituelles autochtones disparues et assassinées ainsi qu’aux victimes de Polytechnique.
Rappelons que le Québec a enregistré 18 féminicides depuis le mois de janvier. En ce 6 décembre, le CFSE commémorait également le 32e anniversaire de la tuerie de l’École Polytechnique.
«On commémore Polytechnique, mais [on veut aussi] aller plus loin. La façon d’aller plus loin en ce moment, c’est de dire non aux féminicides. Nous voulons souligner à quel point encore en ce moment, les femmes sont visées parce qu’elles sont femmes ou épouses et que c’est inacceptable dans notre société», soulignait d’ailleurs la mairesse de l’arrondissement, Émilie Thuillier, quelques heures avant de participer à l’événement. En plus de Mme Thuillier, les conseiller.es de ville Julie Roy, Jérôme Normand et Nathalie Goulet étaient aussi présents à l’événement.
Uni.es malgré la météo
L’événement organisé par le CFSE devait au départ être une marche, mais il s’est transformé en vigile en raison des mauvaises conditions météorologiques. Dans le cadre de la vigile, le CFSE revendiquait un financement accru des organismes communautaires autonomes, essentiellement ceux ayant une expertise en matière de violence envers les femmes, la mise en place des 190 recommandations du comité d’experts pour le support des victimes d’agressions sexuelles et de violences conjugales et l’application du Principe de Joyce.
Des femmes immigrantes italiennes ont fondé le CFSE il y a une quarantaine d’années avec comme mission d’«offrir un espace sécuritaire de convivialité et d’échange pour les femmes de l’île de Montréal» et d’être une ressource pour les femmes en situation de détresse ou de violence conjugale.