Des étudiants manifestent pour exiger un plafonnement des GES d’exportations
Des étudiants se sont rassemblés jeudi midi devant les bureaux de la députée d’Ahuntsic-Cartierville et ministre fédérale des Affaires étrangères Mélanie Joly pour exiger le plafonnement des gaz à effet de serre (GES) émis par les hydrocarbures canadiens exportés dans d’autres pays.
Une vingtaine de manifestants du Front étudiant pour l’action climatique ont pris la rue dans le cadre d’une grande manifestation coordonnée dans tout le Québec. Ces huit manifestations organisées à travers la province visaient à faire pression sur des élus fédéraux afin que soient pris en compte les GES d’hydrocarbures exportés dans le projet de loi fédéral, présentement en élaboration, qui concernera le plafonnement des GES émis au Canada.
«C’était une des promesses électorales [des libéraux]. Ils ne comptent pas prendre en compte les émissions de gaz à effet de serre qui vont être liées à l’exportation des barils de pétrole et des énergies fossiles, a dénoncé Charles Tarini, représentant de l’Association des étudiants et des étudiantes du Collège André-Grasset (AGECAG) et militant au Front étudiant d’action climatique. Le projet de loi passe à côté d’un élément qu’il est impossible d’oublier. Les GES liés à l’exportation des énergies fossiles sont 1,3 fois plus grands que [ceux émis] à l’intérieur du pays. C’est l’équivalent de dire qu’une usine de cigarettes est santé parce que c’est un endroit non-fumeurs», a-t-il illustré.
«En tant que membres de la communauté d’Ahuntsic, on demande à Mélanie Joly qu’elle prenne action et qu’elle force son parti à agir. On demande à nos députés fédéraux de prendre action», a expliqué le représentant.
Les candidats locaux de Québec solidaire Renée-Chantal Belinga, Élyse Levesque et Haroun Bouazzi ont aussi participé à la manifestation pour montrer leur appui aux jeunes. «J’enseigne au cégep et il n’y a pas un étudiant qui ne se préoccupe pas d’environnement à tous les jours, a affirmé Mme Lévesque, candidate dans la circonscription Acadie. Les jeunes sont profondément touchés et inquiets pour leur avenir. C’est important que le fédéral prenne action urgemment pour [réduire] les gaz à effet de serre et taxer les plus grands pollueurs.»
Le comité citoyen Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville était aussi présent pour appuyer activement les étudiants.
Les manifestants ont remis une pancarte et une copie de leurs revendications officielles au bureau de Mélanie Joly, sous la surveillance des forces policières.
À propos du Front étudiant d’action climatique
Né de la contestation du projet saguenéen de liquéfaction de gaz naturel de GNL Québec, le Front étudiant d’action climatique vise à faire pression sur les élus afin qu’ils agissent contre les émissions de GES provenant des énergies fossiles. Il rassemble près de 330 000 étudiants.