Faubourg Contrecoeur : Sobeys n’ouvrira pas de magasin cette année
Les résidents du Faubourg Contrecoeur devront continuer de s’armer de patience. Le dernier projet d’épicerie déposé par la compagnie Sobeys a été refusé par l’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve (MHM).
Présenté aux citoyens en 2017 et promis pour cette année, le projet, qui n’a pas encore vu le jour, est toujours sur la table. Ayant reçu un avis défavorable du Comité consultatif d’urbanisme (CCU) en novembre, l’arrondissement MHM a décidé de ne pas accepter le projet dans sa forme actuelle.
Bien qu’il ne soit pas tenu de se conformer aux suggestions du CCU, l’arrondissement y a vu une critique assez pertinente pour refuser le projet de marché d’alimentation. Lors du conseil d’arrondissement du 11 mars, le maire Pierre Lessard-Blais a expliqué brièvement le choix de l’arrondissement.
«La priorité c’est le développement de l’offre commerciale, on veut que ce soit un beau développement, on veut que ce soit sécuritaire pour les gens et un legs pour le Faubourg Contrecoeur.»
— Pierre Lessard-Blais, maire de l’arrondissement MHM
Le maire a défendu le reproche fait par plusieurs résidents présents au conseil concernant la lenteur du développement du projet en soulignant que le CCU a eu une séance extraordinaire exclusivement pour ce projet. Il assure cependant que l’arrondissement agit le plus rapidement possible. « Je comprends cet écoeurement-là de se faire dire ça s’en vient », a-t-il dit.
De son côté, Sobeys confirme qu’il n’y aura pas d’ouverture de magasin au Faubourg Contrecoeur en 2019. «On est en attente que la ville nous revienne avec les modifications qu’elle veut faire au projet », ont-ils affirmé.
Atténuer les nuisances
Pierre Lessard-Blais a survolé quelques exemples des modifications que l’arrondissement souhaite apporter au dossier. Parmi ceux-ci, la coordination de l’accès au marché d’alimentation par les consommateurs et les fournisseurs. «L’atténuation des nuisances est importante, on veut que le développement commercial ait une bonne relation avec le quartier », a-t-il indiqué.
L’arrondissement veut trouver une formule pour « désenclaver » le secteur tout en le gardant sécuritaire pour les nombreuses familles et les aînés. L’accès à pied et à vélo est priorisé, tout en assurant une bonne gestion de l’accès des camions de livraison. On souhaite une circulation fluide et sécuritaire, en plus de ne pas embrouiller la vue des résidents avec des derrières de magasin.
Le CCU est un regroupement d’élus et de citoyens qui ont une expertise pertinente lié à l’urbanisme. Il a comme mandat l’analyse de projets d’urbanisme et d’aménagement du territoire. Ses réunions se tiennent à huit clos, c’est-à-dire qu’il est impossible d’en connaître les tenants et aboutissants. «Je comprends qu’il y a un certain flou présentement qui est frustrant pour vous», a admis le maire.
Le projet tant attendu comprenait une zone commerciale d’une douzaine de bâtiments, dont un IGA Extra d’une superficie d’environ 42 000 pieds carrés. Il se situait entre les rues Grosbois, Sherbrooke, Contrecoeur et la carrière Lafarge. Le développement de la zone commerciale du Faubourg Contrecoeur était estimé à 40M$.
Tous les partis concèdent que le secteur du Faubourg Contrecoeur a besoin d’une offre alimentaire renouvelée.