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La CCEM dévoile ses cinq priorités électorales

L'une des priorités de la CCEM, c'est la décontamination des terrains dans l’Est de Montréal qui accuse un certain retard malgré les sommes investies par Québec. Photo: Archives, Jason Paré, Métro Média

La Chambre de commerce de l’Est de Montréal (CCEM) a dévoilé ce lundi ses cinq priorités pour la campagne électorale québécoise qui vient à peine de commencer.

Ces priorités touchent divers enjeux, telles que la pénurie de main-d’œuvre, la sécurité à Montréal, la mobilité, la décontamination des sols et la santé.

En entrevue avec Métro, le président-directeur général de la CCEM, Jean-Denis Charest, explique d’entrée de jeu l’invitation envoyée aux candidats pour qu’ils adoptent «un réflexe est de Montréal».

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Rappelant l’immense potentiel de revitalisation de l’Est de l’île, mais également le sous-investissement qu’il a subi au cours des 40 dernières années, le PDG demande que les programmes et les décisions soient adaptés aux besoins de ce territoire.

«On pense que les décideurs doivent avoir encore une meilleure compréhension sur les défis et le potentiel de l’Est de Montréal.»

Jean-Denis Charest soutient qu’il y a un lien direct entre les sous-investissements qui ont été faits dans l’Est de la métropole et ce qu’il nomme «l’inclusion territoriale».

On a une dette envers les citoyens de l’Est de Montréal.

Jean-Denis Charest, PDG de la CCEM

«Les citoyens de l’Est ont contribué à bâtir le pays et la province en étant une zone industrielle extrêmement forte, dit-il. Aujourd’hui, il faut leur permettre d’avoir les mêmes espoirs, la même qualité de vie, les mêmes salaires, les mêmes possibilités économiques que l’ensemble des citoyens du Québec.»

Sécurité

Afin de permettre un développement équilibré du territoire et favoriser son attractivité, la sécurité doit être une priorité des candidats, selon la CCEM.

Si cela passe entre autres par la prévention et la répression, Jean-Denis Charest demande que le prochain gouvernement du Québec ne fasse pas uniquement des investissements qui ont des impacts sur le court terme.

«On ne réglera pas à long terme les enjeux notamment d’inclusion et de sécurité, juste avec des investissements [dans la répression et la prévention]», précise le PDG.

Il faut aussi s’assurer que le territoire de l’Est de Montréal ait accès aux mêmes opportunités économiques, sociales et environnementales qu’ailleurs.

Jean-Denis Charest, PDG de la CCEM

Autrement dit, il faut changer la situation économique de l’Est et désenclaver certains quartiers en offrant entre autres un service de transport en commun plus efficace, si l’on souhaite transformer en profondeur la réalité du territoire, soutient Jean-Denis Charest.

Mobilité

La CCEM demande également un plan de mitigation exemplaire pour pallier les impacts des travaux de réfection du tunnel Louis-Hyppolite-La Fontaine.

Mais au-delà des mesures d’atténuation, la coordination des travaux entre les différents paliers gouvernementaux doit aussi être améliorée, croit la Chambre.

«C’est clair, il faut avoir des méthodes plus efficaces pour coordonner [les travaux], parce qu’on va avoir des enjeux majeurs et les mesures de mitigation vont avoir leurs limites, prévoit Jean-Denis Charest. Ça va demander aussi une communication en temps réel avec les partenaires du milieu, dont les entreprises.»

Car ces impacts ont également un effet sur le transport de marchandises, ce qui crée beaucoup de nervosité du côté de la communauté d’affaires, selon le PDG.

Décontamination des sols

Si la CCEM demande que l’engagement du gouvernement du Québec d’investir 200 M$ en décontamination soit respecté, Jean-Denis Charest affirme qu’il faut retourner à la table à dessin.

«On ne peut pas traiter les grands terrains stratégiques de la même manière que les plus petits terrains. Il faut donc revoir nos tactiques de déploiements de ces fonds. Ça prend une réflexion importante et j’invite les partis à nous dire comment ils comptent accélérer la décontamination.»

Pénurie de main-d’œuvre

Comme plusieurs chambres de commerce, la CCEM demande que la capacité d’accueil des travailleurs immigrants soit augmentée, afin de contrer la pénurie main-d’œuvre.

Mais lorsqu’interrogé sur l’efficacité d’une telle mesure, Jean-Denis Charest préfère mettre l’accent sur l’amélioration de l’intégration des personnes immigrantes.

Est-ce que l’ensemble des chambres de commerce demandent d’augmenter le nombre d’immigrants? Effectivement, mais notre priorité dans l’Est, c’est de travailler à ce qu’on soit plus efficace et à ce qu’on améliore les processus administratifs.

Jean-Denis Charest, PDG de la CCEM

Pour combler les besoins de main-d’œuvre, le PDG rappelle que cela passe également par l’attractivité de l’Est, ce qui comprend la construction de nouveaux logements, ainsi qu’une offre de service adéquate dans des domaines tels que la santé et l’éducation.

Les cinq priorités de la CCEM

  • Déployer sur le territoire de l’Est de Montréal une réelle offre de mobilité et améliorer la fluidité du transport des marchandises;
  • Accélérer la décontamination des sols et la mise à niveau des infrastructures de base;
  • Offrir des mesures adaptées à l’Est de Montréal pour combler les besoins de main-d’œuvre;
  • Agir pour renforcer les secteurs économiques stratégiques et d’avenir de l’Est de Montréal;
  • Contribuer à un développement du territoire équilibré et favoriser son attractivité.

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