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Un jeune luthier s’établit dans Hochelaga-Maisonneuve

L’atelier de Julien Bergeron a ouvert ses portes sur Sainte-Catherine Est au début du mois d’août. Photo: Vanessa Hébert/Les Nouvelles Hochelaga-Maisonneuve

Un local de la rue Sainte-Catherine Est accueille désormais un luthier, Julien Bergeron, qui a choisi de s’établir dans le quartier afin d’entretenir, fabriquer et réparer des guitares.

Grand amateur de musique, Julien Bergeron a appris à jouer de la guitare alors qu’il n’était âgé que de 10 ans. Puis, à ses 13 ans, il s’est fait faire sa première guitare sur mesure par Michel Pellerin, un luthier réputé.

Par la suite, Julien Bergeron a terminé ses études en lutherie, à Québec. Un milieu, il assure, qui est bien vivant.

« Dans ma cohorte, on était environ une vingtaine. Et ça, c’est sans compter les autodidactes qui apprennent par eux-mêmes, sans aller à l’école. Ça peut être difficile de faire sa place », dit-il.

Néanmoins, il reconnaît que le métier n’est pas fait pour tout le monde. « Ça prend de la délicatesse et une tête sur les épaules, car chaque petit geste compte. C’est un art, mais c’est aussi presque scientifique. Il y a un adage qui dit que ça prend 15 ans pour être luthier, je suis d’accord avec ça », décrit-il.

Côté créatif
Durant ses études, Julien Bergeron trouvait qu’il lui manquait le côté créatif. C’est pourquoi il a ensuite déménagé à Montréal pour compléter un baccalauréat en design de l’environnement à l’UQAM.

S’il trouvait que la création ne prenait pas assez de place durant son cursus scolaire, il a su se rattraper par la suite, fabriquant des guitares pour des clients ainsi que pour lui-même.

Justement, son défi du moment est de créer une guitare sans corde, ni vis, ni colle. Il s’agit d’un projet ambitieux qu’il espère terminer d’ici 2025.

D’ailleurs, des projets, Julien Bergeron en a plein la tête, principalement pour son atelier. « J’aimerais que mon atelier soit une véritable caverne d’Ali Baba avec différents instruments au mur, différentes essences de bois », développe-t-il.

Or, il explique qu’il préfère se concentrer sur un projet à la fois afin de les mettre à terme, et de bien les faire. En ce moment, c’est la climatisation de l’endroit qui le préoccupe, car le niveau d’humidité doit rester à un niveau bien précis.

Son propre atelier
Julien Bergeron a quitté son emploi en mars et depuis le début du mois d’août, il a maintenant son atelier, sur la rue Sainte-Catherine. D’ailleurs, le désir de s’établir dans Hochelaga-Maisonneuve n’est pas anodin.

Auparavant, Julien Bergeron avait fait un petit atelier dans une pièce de son appartement, aux abords du métro Préfontaine. « Je me rendais compte que beaucoup de clients venaient à pied, donc quand j’ai décidé d’ouvrir un atelier, c’était tout naturel pour moi de m’installer dans le quartier », explique-t-il.

Chaque jour, il reçoit des clients avec leur guitare, violon et autres instruments parfois moins communs. La principale raison des visites est l’ajustement, mais aussi la réparation et la fabrication.

Par contre, il croit que la fabrication prendra de plus en plus de place. « Il y a une tendance parce qu’il y a une nette différence entre un instrument fait à la main et un instrument fait en usine. Ça s’entend tout de suite », explique-t-il.

Mais que ce soit pour la fabrication, la réparation ou l’entretien, le plus important reste toujours la satisfaction du client. « Je suis très fier quand les gens repartent de mon atelier heureux de leur ‘’nouvel’’ instrument, tout simplement », lance-t-il en terminant.

L’atelier de Julien Bergeron est situé au 4640, Sainte-Catherine Est.

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