Subventionner l’utilisation de produits d’hygiène féminine réutilisables dans MHM
L’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve a l’intention d’aller de l’avant avec la subvention pour des produits d’hygiène féminine réutilisables, selon la conseillère de la ville du district de Tétreaultville, Suzie Miron.
Une pétition a été lancée en septembre pour créer cette subvention dans Mercier-Hochelaga-Maisonneuve (MHM). Pour qu’une consultation soit enclenchée, 5 000 signatures sont nécessaires. Mais pour l’instant, on est loin du compte.
Suzie Miron assure que peu importe le nombre de signatures, l’arrondissement prévoit mettre cette subvention en place en 2021. MHM serait alors le sixième arrondissement de Montréal à offrir un tel programme.
Une subvention pour les couches lavables existe déjà depuis 2016 dans MHM. L’arrondissement souhaite arrimer celle-ci avec celle des produits d’hygiène féminine réutilisables.
«C’était déjà l’un des dossiers que j’essayais de faire avancer dans l’arrondissement, explique la conseillère. Je trouvais que dans MHM, on prenait du retard pour les subventions pour les produits sanitaires d’hygiène féminine écologiques.»
À l’automne, elle s’était réjouie de la pétition lancée par Audrey Cotton puisque cela allait aider à faire cheminer le dossier au sein de l’administration.
«On prévoit un programme beaucoup plus généreux et diversifié, explique Mme Miron. On élargit les subventions qui vont être offertes. Je vous dirais qu’on double et même un peu plus, le montant qui était déjà alloué [aux couches lavables]».
Le budget devrait donc s’élever à plus de 20 000 $ par année, selon la conseillère.
Changements d’habitude
«Je pense qu’il y a beaucoup de monde qui souhaite faire sa part pour contribuer à l’environnement, croit Mme Miron. On sait que dans la vie d’une femme, ça va coûter des milliers de dollars en achats de produits d’hygiène féminine.»
Cependant, utiliser des produits réutilisables nécessite des changements d’habitude et la conseillère trouve qu’il est nécessaire d’encourager les femmes à faire dans cette transition.
«Souvent, il y avait une barrière à l’acquisition de ces produits qui ne sont quand même pas donnés, constate la conseillère. Mais, à long terme, ça devient économique pour tout le monde. Pour les femmes qui les utilisent, mais aussi pour la gestion des déchets de la ville.»
Pour l’instant, il reste plusieurs détails à ficeler, mais des informations supplémentaires devraient être données à l’occasion du conseil d’arrondissement de décembre.