La coupe d’arbres matures est source d’inquiétude à L’Île-des-Soeurs
Des résidants ont évoqué leurs inquiétudes concernant la coupe d’arbres matures à l’école primaire de L’Île-des-Sœurs (ÉPIDS), lors du conseil d’arrondissement. Ils demandent un moratoire sur cette question environnementale, craignant qu’un îlot de chaleur s’y forme. Le nombre d’abattages lors des travaux de rénovation de la cour a toutefois diminué de moitié après que les élus aient demandé des modifications.
Au total, 11 arbres sur 25 doivent être coupés du terrain pour faire place à la deuxième version du projet de revitalisation. Les conseillers se montrent rassurants, car les plans de la nouvelle cour d’école incluent la plantation de plus d’arbres qu’il n’y en a présentement.
Le maire d’arrondissement Jean-François Parenteau, les élus de Verdun ainsi que la direction de l’école sont tous d’avis qu’il faut éviter les coupes inutiles.
«Dans ce cas-ci, on parlait de problème d’irrigation du terrain, et qu’à terme, les nouvelles installations seraient altérées à cause des arbres.» — Jean-François Parenteau, maire de Verdun
Le maire soutient que si la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB) donne son approbation, elle devra compenser la perte avec la plantation de plusieurs autres arbres.
Canopée
«C’est rendu une question de sécurité, le réaménagement de la cour, affirme le directeur de l’ÉPIDS, Éric Rivard. Le terrain est bosselé par les racines et crée des cratères. Il y est difficile, voire dangereux pour les enfants, d’y courir. L’accumulation d’eau y est aussi problématique.»
Le projet prévoit qu’à la fin des travaux, il y aura 15 arbres de plus dans la nouvelle cour d’école, passant de 25 à 40 arbres. Selon M. Rivard, la superficie couverte par les feuilles, appelée canopée, est présentement de 652 mètres carrés.
Elle diminuera à 450 mètres carrés avec la plantation des jeunes arbres. Après une dizaine d’années, lorsque les arbres seront plus matures, la canopée aura presque doublé, passant à 1 250 mètres carrés.
Les arbres reboisés seront «des essences qui sont faites pour ce genre de terrain», explique le directeur d’école. Certaines présentes actuellement près de la bâtisse sont inadéquates selon les architectes et paysagistes qui ont travaillé sur les plans de la nouvelle cour. C’est le cas du peuplier, qui produit de la mousse qui bouche les conduits de climatisation.
La cour d’école devrait être en chantier l’été prochain, dès la fin des classes.