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Les mouvements du personnel de la santé inquiètent

En cette période de pandémie, les travailleurs de la santé sont appelés à être déplacés pour aller en renfort là où les besoins sont les plus criants. C’est le pouvoir que donne l’arrêt ministériel qui a préséance sur la convention collective. Devant toutes les informations parfois contradictoires reçues quotidiennement, des employés sont parfois confus. 

L’information bombardée par tous les paliers de gouvernement quotidiennement apporte une certaine incertitude chez les employés de la santé. C’est ce que constate la représentante nationale de l’Alliance du personnel professionnel et technique du réseau de la santé et des services sociaux (APTS), Josée Asselin, qui a tâté le pouls de ses membres.

Par exemple, la ministre de la Santé, Danielle McCann a fait savoir que le personnel soignant devait maintenant désinfecter et réutiliser les masques N95 afin de conserver les stocks. Or, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) indique plutôt qu’il ne faut pas réutiliser un masque même s’il est nettoyé et désinfecté.

La situation particulière au Québec demande d’adapter les procédures habituelles. Mme McCann a souligné que ce type de masque est essentiel pour certaines circonstances majeures comme des interventions sur des personnes qui ont la COVID-19 ou d’autres procédures qui sont invasives. «Alors, on a vraiment besoin de ces masques-là, donc, on a commencé à les désinfecter», dit-elle.

Nouveaux besoins

Le but de l’arrêté est de répondre aux besoins de la population qui évoluent rapidement. «Par exemple, si un établissement de santé se retrouvait plus sollicité qu’un autre, le personnel d’une autre institution pourrait être appelé à travailler là où le besoin est plus grand», explique la représentante nationale du syndicat.

Elle a souligné que sa priorité est de défendre la santé et la sécurité de tout le personnel. «L’arrêté donne au gouvernement plus de marges de manœuvre, mais il doit quand même nous consulter avant de prendre de nouvelles mesures», souligne Mme Asselin.

En plus de modifier la mobilité du personnel, les titres d’emploi, les vacances et congés ainsi que l’horaire de travail et le temps supplémentaire, peuvent être suspendus ou déplacés.

«On veut agir comme un canal pour faciliter la communication entre le gouvernement et nos employés. La semaine passée, le gouvernement nous a tendu la main», souligne Mme Asselin. Elle défendra ce qui préoccupe le personnel de la santé, dont la priorité est leur sécurité, et espère qu’il n’y aura pas de dérive du côté du gouvernement. 

À long terme, Mme Asselin s’inquiète que les conditions de travail actuelles que vivent les employés découragent la relève. Elle croit qu’il est essentiel d’avoir des investissements pour améliorer les conditions de travail du personnel du réseau de la santé.

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