Des «voisins» du REM à L’Île-des-Sœurs se plaignent du bruit
Plus de 250 résidents de L’Île-des-Sœurs, qui habitent à quelques kilomètres de la nouvelle station du REM, ont signé une pétition pour réclamer la construction d’un mur antibruit. Ils affirment que le son du train en marche nuit à leur qualité de vie. De son côté, CDPQ Infra, la filiale derrière le REM, assure chercher des solutions.
La mise en service de la station Île-des-Sœurs du REM est prévue pour le mois de juin, mais des tests sont en cours et donc des trains vides passent déjà sur les rails entre Brossard et le centre-ville de Montréal.
Lors des heures de pointe, les trains du REM passent toutes les 3 minutes 30 secondes, puis toutes les 7 minutes 30 secondes en dehors des heures de pointe, et ce, 20 heures par jour, 7 jours sur 7.
À la séance d’information portant sur le transport collectif à L’Île-des-Sœurs organisée lundi soir par l’arrondissement de Verdun, l’ARTM et CDPQ Infra, un des signataires de la pétition dénonçant le bruit engendré par le REM, Charles Gref, a fait part de ses inquiétudes aux responsables.
S’il n’est pas contre le projet du REM en tant que tel, M. Gref, qui réside à L’Île-des-Sœurs depuis 1980, affirme que le grondement des trains est «une nuisance importante» à sa qualité de vie «surtout après avoir investi autant d’argent» dans un condo.
«Depuis le pont Champlain, près de 50 pieds ont été rapprochés du Sax 3 [la tour de condos où il réside]. Quand on se couche et que les fenêtres sont fermées, on n’entend pas d’autos à l’exception d’une moto ou d’une auto sport avec un système d’échappement modifié. Ce n’est pas aux trois ou aux sept minutes», a-t-il dit lors de la période de questions.
Des mesures en cours
Après avoir rappelé que le REM était toujours en phase de tests, la directrice des affaires publiques pour CDPQ Infra, Virginie Cousineau, a mentionné que des sonomètres étaient installés «dans les endroits où les gens constatent un changement important dans leur environnement». L’un d’eux est d’ailleurs posé chez M. Gref.
Le directeur des opérations et de la maintenance pour CDPQ Infra, Mario Beausoleil, a expliqué que d’autres mesures ont aussi été prises ou seront prises prochainement afin de réduire le bruit des trains sur les rails. Il mentionne le «graissage» des roues et le «brossage» des rails. «Il y a plusieurs petits points qu’on regarde aujourd’hui, mais soyez assurés qu’on est là-dessus. Toutes nos équipes travaillent sur ce point que vous avez soulevé», a ajouté M. Beausoleil.
Ce qui satisferait davantage Charles Gref, ce serait l’installation d’un mur qui diminuerait le bruit pour les résidents des tours de condos à proximité. «Est-ce que vous êtes prêts à aller à ce point-là pour qu’on puisse garder une certaine qualité de vie et notre investissement?» a-t-il demandé.
Selon Mario Beausoleil, ce serait plutôt la dernière étape envisagée, «une fois qu’on a une bonne connaissance technique et scientifique de la chose». «Il y a plusieurs solutions qu’on regarde. On n’exclut rien pour le moment et on n’inclut rien encore. On n’a pas assez de renseignements techniques pour s’appuyer sur quelque chose de solide», a-t-il précisé.