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Entrevue avec Mathieu Spinelli, nouveau VP exécutif de l’entreprise familiale

Mathieu Spinelli au concessionnaire Toyota de Lachine. Photo: Alexandre Sauro/Métro Média

Au service du groupe depuis plus de 20 ans, il représente la 4e génération de la famille à prendre les rênes du géant de la vente d’automobiles: Mathieu Spinelli a été nommé vice-président exécutif au sein de l’entreprise familiale. Présidé par le père de Mathieu, Pierre, Le groupe Spinelli opère neuf concessionnaires automobiles de marques asiatiques à Montréal et fêtera son centième anniversaire en 2022.

Après avoir accumulé plus de 20 ans d’expérience au service de l’entreprise, quel est le trajet professionnel qui vous a amené à décrocher le poste de vice-président exécutif ?

J’ai commencé comme conseiller technique pendant trois ans. J’établissais le contact avec les clients au département de service. Pendant mes études en administration et relations internationales, j’ai fait un peu de tout comme laveur et je déplaçais aussi les voitures dans les cours. Par la suite, j’ai été gérant de service pour notre concession chez Mazda pendant quelques années. J’ai également été aux ventes avec les clients. Finalement, avant ma récente nomination, j’étais vice-président à l’expérience client pendant sept ans.

Comment avez-vous réagi à votre nomination en tant que premier dirigeant opérationnel de l’entreprise ?

Dans un premier temps je trouvais que c’était une belle marque de confiance de la part du président. Oui, Pierre est en effet mon père, mais j’ose espérer que si le poste me revenait c’est parce que je le méritais d’une certaine manière. Je ne crois pas que la position m’a été donnée de facto. Je suis certainement très honoré et il y a beaucoup de travail à l’horizon.

Maintenant que vous êtes en charge de manière plus significative, est-ce que vous prévoyez une vision différente pour l’entreprise ?

Avant toute chose, je souhaite assurer la continuité des valeurs et notre culture dans la compagnie. C’est-à-dire, l’employé doit rester au cœur de nos considérations. Il s’agit vraiment d’une entreprise familiale avec des valeurs familiales et j’ose espérer qu’on s’occupe bien de nos employés. Ensuite, on offre déjà, selon moi, une excellente expérience client, mais je veux qu’on l’amène à un autre niveau.

L’industrie de la vente d’automobile a enregistré une baisse d’environ 20% en 2020 en raison de la pandémie. Comment s’est déroulée cette période pour vous ?

Ça été particulièrement difficile au niveau de toutes les mises à pied temporaires et surtout des moins temporaires. Ensuite, comme tout le monde, on a été obligé d’apprendre à vivre avec les nouvelles mesures, notamment avec les clients et dans les ateliers. Mais après la baisse, il y a eu des impacts importants au niveau des inventaires. Les manufacturiers ont été fermés pendant un certain temps, donc à l’ouverture, on a même manqué de véhicules neufs et d’occasions. Donc, la pandémie nous a appris à devenir plus habiles sur tous ces points et à nous adapter aux changements causés par cette nouvelle réalité.

Les manufacturiers sont justement confrontés à une pénurie de micropuces électroniques en ce moment. Comment envisagez-vous le futur du marché automobile avec ces problèmes d’approvisionnement ?

En effet, on observe ces problèmes maintenant dans le marché. On a vécu une situation similaire en 2004 lors du tsunami qui avait frappé l’Asie. Pour l’instant, l’entreprise n’est pas affectée par les problèmes d’approvisionnement du côté des micropuces. Cependant, pour nous, ce qu’il y a le plus changé à travers cette crise, c’est l’aspect du service au client en ligne. Le domaine automobile a toujours été réfractaire aux changements. Même si c’est un virage qu’on avait déjà commencé à entreprendre, la pandémie a vraiment accéléré notre adaptation à ce niveau.

En dehors du monde automobile, qu’est-ce qui vous occupe ?

C’est sûr que j’aime travailler et j’aime l’entreprise, mais j’occupe le reste de mon temps avec ma famille. J’ai une conjointe et deux petites filles merveilleuses de six et huit ans, donc elles prennent beaucoup de notre temps. On essaye de faire le plus d’activités en famille possible.

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