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Le commandant Luis Oliveira quitte la police après 32 ans de carrière

Le lieutenant Dominic Godbout (à gauche) et l’ancien commandant Luis Oliveira (à droite). Photo: Gracieuseté/Poste de quartier 8

Luis Oliveira a mis un terme à sa carrière au sein du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) au poste de quartier 8 de l’arrondissement de Lachine où il est arrivé en tant que chef en janvier 2020.

Avant de partir, il a tenu à remercier ses agents pour le travail qu’ils ont accompli durant les deux dernières années marquées par la pandémie en créant une mosaïque en leur honneur.

Métro s’est entretenu avec M. Oliveira afin de souligner ses années de service et son départ des forces policières.

Pourquoi avez-vous choisi une carrière dans la police?

Avant de penser à la police, j’avais tenté ma chance au football. J’ai même fait le camp d’entraînement pour les Concordes de Montréal (maintenant les Alouettes). J’ai également enseigné au secondaire.

C’est seulement en 1989 que je suis allé à Nicolet. J’ai décidé d’aller dans la police parce que j’avais la volonté d’aider l’humain. That was my calling. C’est une valeur que j’ai apprise très jeune par ma famille et que j’ai transmise à mes enfants. Ils ne sont pas dans la police, mais ils font tous des emplois qui leur permettent d’aider les gens.

Luis Oliveira
Photo: Gracieuseté/Luis Oliveira

Quelle est l’une de vos plus grandes fiertés de votre carrière?

Chaque fois que j’ai quitté une unité pour un autre défi, j’ai toujours été fier du travail accompli. J’ai eu plus de relations positives que négatives.

Aussi, le travail m’a permis de faire des missions étrangères dans lesquelles je me suis impliqué pendant 11 ans. Je suis notamment allé en Jordanie en 2001 et en Bosnie-Herzégovine en 2004. Je suis aussi allé en Haïti pour aider après le séisme. De savoir que notre professionnalisme et notre expertise sont reconnus à l’international est vraiment une source de fierté.

Pourquoi souhaitiez-vous honorer les policiers du poste avant de partir?

Je crois que c’était important de souligner le travail qu’ils ont fait, surtout dans les deux dernières années. Je suis arrivée à Lachine tout juste avant le début de la pandémie. J’ai vu de très grands efforts pendant les deux années qui ont suivi.

Il ne faut pas oublier que les policiers sont des humains avant tout. Mes agents vivaient la même crainte que la société en général par rapport à un ennemi invisible, que ce soit chez eux ou au travail. Ils se sont ajustés continuellement au courant de la pandémie.

Je quitte le métier pour profiter de la vie. Ce sont 32 années qui sont passées très rapidement. Je suis fier de ce que j’ai accompli et je quitte sans regret.

Luis Oliveira

Le métier de policier a été souvent la cible de critiques dans les dernières années. Selon vous, quel est le rôle de la police en 2022?

Malgré la tension qui peut monter et l’évolution du métier, le rôle de la police ne change pas. Notre objectif est d’aider la communauté. Comme je l’ai mentionné plus tôt, derrière l’uniforme, il y a un humain. C’est certain que toutes les critiques du travail des policiers qu’on peut entendre dans les médias ou sur les réseaux sociaux nous affectent.

À travers ma carrière, j’ai remarqué que les outils et la formation qui sont offerts aux policiers sont les meilleures choses qui peuvent les aider à effectuer leur travail. Je répétais toujours à mes agents de ne jamais oublier la raison pour laquelle nous sommes entrés dans la police. C’est de servir.

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