Relâchement des mesures aux frontières: le goût des voyages se fait sentir
Avec l’accalmie de la situation sanitaire au Québec et le relâchement des mesures aux frontières, les agences de voyages montréalaises constatent une hausse de la demande pour s’envoler vers d’autres cieux.
«Depuis deux, trois semaines, il y a un gros boom. Ça n’arrête pas», affirme d’emblée la présidente du Club Voyages 1001, Danièle Pasquin, à LaSalle. Elle indique que les Québécois retrouvent avec plaisir leurs destinations fétiches, soit la Floride, le Mexique, la République dominicaine et le Mexique. «Ils réservent et veulent être partis la semaine prochaine», illustre-t-elle.
Avec l’incertitude associée à la guerre en Ukraine, les destinations européennes sont quant à elles un peu délaissées, soutient Mme Pasquin. «Les gens sont réticents à choisir nos forfaits en Grèce, par exemple, à cause de la proximité avec l’Ukraine.»
Une telle demande se répercute aussi du côté des croisières, pour lesquelles l’augmentation des réservations est toutefois moins importante. «La plupart de nos clients souhaitent rester en Amérique, avec des croisières en Alaska, dans les Caraïbes ou au canal de Panama», explique le conseiller de voyage à Expédia Centre de croisières, Kevin O’Connor, situé à LaSalle.
S’il affirme que la demande pour des vacances sur la mer était présente malgré l’avis défavorable d’Ottawa, la levée de cet avis début mars devrait rassurer les gens qui recherchent ce type d’expérience. Sur son site web, le gouvernement fédéral précise toutefois que «le risque d’être infecté par la COVID-19 sur des navires de croisière est très élevé, même si vous êtes entièrement vacciné».
Le tout-inclus toujours roi
Avec les froids de janvier et de février, M. O’Connor note lui aussi un grand appétit pour les destinations soleil. «Il y a aussi beaucoup de demandes pour les tout-inclus de la Floride, de la Jamaïque et des Bahamas.»
«Les tout-inclus sont très populaires. Depuis près de six semaines, ça n’arrête plus», affirme la gérante de l’agence Uniglobe Le centre de voyages Dorval, Chrystine Latremoille. Elle ne constate toutefois aucune réticence de ses clients pour des vols vers le Vieux Continent, malgré l’invasion de l’Ukraine.
Avec le relâchement des mesures aux frontières, Mme Latremoille prévoit que les voyages d’entreprises devraient maintenant retrouver une certaine popularité. «C’était très difficile pour les entreprises d’organiser de telles rencontres, mais maintenant que l’obligation des tests tombe, plusieurs vont vouloir recommencer.»
Relâchement des mesures aux frontières
Lors d’une conférence de presse ce jeudi, le gouvernement Trudeau a annoncé que les personnes adéquatement vaccinées (deux doses) voulant entrer ou revenir au Canada n’auront plus besoin de présenter un résultat de test négatif à la COVID-19 dès le 1er avril.
«Les voyageurs non vaccinés ou partiellement vaccinés continueront d’être soumis à des tests moléculaires de dépistage de la COVID-19 à leur arrivée, au jour 8 et pendant qu’ils complètent leur quarantaine de 14 jours», a précisé le ministre de la Santé du Canada, Jean-Yves Duclos.
Selon les règles actuellement en vigueur, les personnes vaccinées voulant entrer au Canada doivent prouver qu’elles n’ont pas la COVID-19 à l’aide d’un test antigénique rapide administré par un professionnel de la santé moins de 24h avant leur arrivée au pays.