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Terrasse de la pâtisserie Gascogne: vers un dénouement heureux?

Photo: Facebook

L’affiche portant l’inscription «fermeture de la terrasse» qui a été placardée il y a une dizaine de jours à l’entrée de la Pâtisserie de Gascogne sur l’avenue Laurier à Montréal, pourrait bien disparaître d’ici la fin de la semaine.

Le sort de la terrasse de la pâtisserie sera fixé mercredi. C’est du moins ce que le propriétaire, Jacques Le Guern, a indiqué, précisant être toujours en pourparlers avec les autorités municipales.

«Une réelle discussion a été amorcée avec les élus, nous sommes en train d’évaluer les différentes options pour rouvrir notre terrasse cette année», affirme M. Le Guern.

L’annonce de la fermeture de la terrasse a soulevé bien des passions chez les clients de la pâtisserie qui, depuis près d’une vingtaine d’années, aimaient venir s’y prélasser au soleil dès l’arrivée des beaux jours.

«Beaucoup de clients ne comprennent pas la situation, ils ont trouvé cela vraiment épouvantable», partage le gérant de l’établissement.

Réglementation
Depuis 2013, suite à l’entrée en vigueur de nouvelles règles entourant les terrasses, les établissements sont tenus d’installer un garde-corps pour délimiter leur espace extérieur et en faciliter l’accès aux personnes à mobilité réduite.

Des travaux que M. Le Guern dit ne pas pouvoir assumer, en plus du «coût exorbitant» de son permis de terrasse s’élevant à 5 779 $ par année.

«C’est sans compter les quelque 71 000 $ que nous payons chaque année en taxes foncière et scolaire, ça n’a ni queue, ni tête», se plaint le propriétaire qui dépense un montant sept fois moins élevé pour les mêmes taxes à la succursale qu’il ouvrira au Marché Jean Talon.

De son côté, l’Association des commerçants et des résidents du Plateau Mont-Royal (ACRPMR) ignore si des cas similaires existent, mais estime que les frais liés à l’installation d’une terrasse dans l’arrondissement sont «beaucoup trop élevés».

«Pour une terrasse de 8×20 pi, les frais d’arrondissement sont d’environ 9000 $ pour 6 mois, pour payer ce montant ça prend des ventes d’environ 20 à 22 000 $, c’est injuste pour le bon fonctionnement d’un commerce», a indiqué l’ACRPMR.

«Un fâcheux malentendu»
Interpellé à ce sujet alors qu’il soulignait l’importance de soutenir l’aménagement urbain ̶ et les terrasses ̶ du Plateau Mont-Royal, Luc Ferrandez, le maire d’arrondissement a révélé qu’«il y a eu une incompréhension avec le propriétaire qui pensait qu’il était obligé de construire un plancher pour installer un garde-corps, or ce n’est pas le cas».

Une information validée par Sébastien Parent-Durand, attaché politique de l’arrondissement qui confirme que des solutions moins lourdes ont été proposées à M. Le Guern pour l’installation de sa terrasse.

Ne souhaitant pas non plus révéler la teneur de l’entente pour l’instant, M. Parent-Durand a tout de même souligné qu’une sortie de crise était proche puisque «nous avons été invités à manger en terrasse à La Gascogne, une fois que les aménagements seront faits», a-t-il ajouté.

Tout semble indiquer que la terrasse de la pâtisserie sera à nouveau accessible dans les semaines à venir.

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