Le parcours de l’autobus 32 fait encore parler de lui
Le nouveau parcours de l’autobus 32 dévié sur les rues De Jumonville et Lacordaire dans Mercier-Ouest continue de susciter la grogne des résidents qui multiplient les preuves que ce trajet leur donne des cauchemars tous les jours.
L’autobus de la Société de transport de Montréal (STM) empruntait la rue Turenne. Pour la sécurité des élèves du secteur, l’arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve (MHM) a fait changer le parcours qui passe désormais sur De Jumonville et Lacordaire.
Cette décision n’est pas du goût des riverains de ces rues, qui montent régulièrement au créneau pour la dénoncer. «La situation ne change toujours pas, c’est-à-dire toujours 188 passages d’autobus et plus. Un passage de ces mastodontes aux 10 minutes tous les jours», s’est lassé Léo Ricard, dans une question écrite adressée à l’arrondissement, le 7 décembre.
Guylaine Laroche, avançait pour sa part, qu’avec le nouveau trajet, on a porté atteinte à la sécurité de plus d’une centaine de résidents de la rue Lacordaire, entre De Jumonville et Turenne, et de la rue De Jumonville, entre Cadillac et Lacordaire.
Insécurité et risques d’accident
Mme Laroche réitère que le passage de quelque 180 autobus par jour compromet la sécurité des piétons, des cyclistes et des usagers de ces rues, qui seraient encombrées par des camions de livraison approvisionnant les commerces du quartier. Elle prévient qu’avec l’enneigement, l’étroitesse des voies va augmenter le risque de collision avec les autobus.
«Au coin de De Jumonville et Lacordaire, les autobus surgissent sans que cyclistes, piétons et chauffeurs puissent les apercevoir, rendant la circulation dangereuse pour tous», alerte-t-elle.
Réponse de l’arrondissement
L’administration locale répond qu’elle analyse toutes les inquiétudes exprimées, de concert avec la Société de transport de Montréal. Karine Boivin Roy, conseillère du district de Louis-Riel, a rapporté que les préoccupations du voisinage figuraient à l’ordre du jour à la dernière séance du conseil d’administration de la STM. Elle espère que celle-ci poursuivra l’examen du dossier après la période des Fêtes.
Pierre Lessard-Blais, maire de l’arrondissement, a répété aux riverains qu’il n’était pas d’accord avec eux, quand ils posent des problèmes de sécurité avec les autobus. «Je vous rappelle qu’un autobus à quatre fois moins de risque de frapper un piéton qu’une automobile. C’est des professionnels qui conduisent et ça se passe très bien avec eux», défend-il.
Il a aussi rassuré les citoyens en leur faisant comprendre que la rue De Jumonville a une largeur de 12 mètres. Ainsi, deux autobus peuvent s’y croiser et elle est «amplement suffisante» pour assurer également le déneigement, a avancé M. Lessard-Blais. Il s’est montré par contre plus soucieux des enjeux de visibilité soulevés par les résidents et a promis de bien étudier la question.
Quant à la présence de camions de livraison dans la rue De Jumonville, il semble n’avoir pas de solutions, du moins dans l’immédiat.
«Il n’y a pas trente-deux (32) commerces là présentement sur la rue De Jumonville. On pense que c’est une petite rue commerciale qui est capable d’assurer la cohabitation avec les différents camions de livraison. On comprend que c’est plate les camions de livraison, mais pour se faire livrer nos biens, c’est pas mal un incontournable», décrète le maire.