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MHM: Une citoyenne veut une subvention pour des produits d’hygiène réutilisables

MHM: Une citoyenne veut une subvention pour des produits d'hygiène réutilisables
Audrey Cotton doit récolter 5000 signatures en faveur de la mise en place d'une subvention pour aider les femmes à se procurer des produits d’hygiènes réutilisables. Photo: Naomie Gelper/Métro Média

La citoyenne de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, Audrey Cotton, désire mettre en place une subvention pour aider les femmes de l’arrondissement à se procurer des produits d’hygiène réutilisables, tels que des coupes menstruelles, des sous-vêtements de menstruation lavables et des serviettes hygiéniques lavables.

Audrey Cotton a jusqu’au 2 décembre pour récolter 5000 signatures à sa pétition en ligne afin qu’une consultation publique soit tenue à ce sujet.

Celle qui est chargée de projet au Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets (FCQGED) a découvert qu’une vingtaine de municipalités québécoises encouragent l’achat de produits menstruels durables avec un programme de subventions.

Par exemple, à Pointe-aux-Trembles et Rivière-des-Prairies, les résidentes peuvent recevoir un remboursement allant jusqu’à 50$ pour l’achat de produits sanitaires durables sur présentation d’une facture.

Audrey Cotton a eu envie de s’investir à titre personnel pour que Mercier-Hochelaga-Maisonneuve devienne le sixième arrondissement montréalais à offrir la subvention.

«La quantité de produits hygiéniques dont une femme a besoin durant toute sa vie a un coût financier, un coût sur la santé et sur l’environnement, émet-elle. À ces trois niveaux-là, c’est venu me chercher.»

«Je souhaite pouvoir offrir aux femmes la possibilité de se procurer des produits dans lesquels elles vont investir et c’est vrai que ce n’est pas tout le monde qui a les moyens d’investir.»

-Audrey Cotton, instigatrice de la pétition

Intérêt pour la collectivité

Pour Mme Cotton, la tenue d’une consultation publique sur ce sujet est dans l’intérêt de la collectivité, notamment en ce qui concerne la réduction de nombreux déchets à usage unique.

Selon les chiffres de l’entreprise Organicup, une femme produira entre 6840 et 9120 déchets menstruels au cours de sa vie équivalent à 125 et 150 kg de déchets.

«La gestion des matières résiduelles est un coût collectif, car chaque arrondissement paie pour la gestion des déchets. Plus on est capable de réduire ces déchets-là, plus ça va avoir un impact d’un point de vue économique pour l’arrondissement», explique-t-elle.

Par ailleurs, Mme Cotton pense qu’il s’agit d’un enjeu de santé et de sécurité des femmes. «On sait que les produits jetables, comme les tampons, peuvent contenir des pesticides, des composés chimiques cancérigènes ou des perturbateurs endocriniens. Je trouve ça important que les femmes puissent se procurer des produits qui ne vont pas mettre en danger leur santé», déclare-t-elle.

La conseillère municipale de Tétreaultville, Suzie Miron, a salué l’initiative d’Audrey Cotton lors du dépôt de recevabilité de son projet de pétition à la dernière séance du conseil municipal.

«Nous sommes déjà très favorables dans nos intentions au projet. On y travaillait depuis un petit bout, mais il y a toujours des questions budgétaires, a-t-elle souligné. Votre initiative fera cheminer le dossier à l’interne et ça nous aidera à aller de l’avant.»

Les arrondissements offrant déjà la subvention pour des produits d’hygiène réutilisables sont :

  • Côte-des-Neiges—Notre-Dame-de-Grâce (Montréal)
  • Ahuntsic-Cartierville (Montréal)
  • Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles (Montréal)
  • Rosemont-La Petite-Patrie (Montréal)
  • Sud-Ouest (Montréal)

 

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