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Ligne rose: Montréal-Nord n’est pas oublié, mais aucune date n’est avancée

Le tronçon est de la ligne rose viendra après le tronçon ouest Photo: Projet Montréal

Le développement du tronçon ouest de la ligne rose viendra avant celui du tronçon est, tel qu’annoncé par l’entente conclue entre la Ville de Montréal et le gouvernement du Québec. Même si l’on ignore pour l’instant pour quand le tronçon est prévu, l’administration Plante affirme que cette annonce, aussi positive soit-elle pour Montréal, n’est pas une fin en soi.

Grâce à cette entente, Montréal obtient assez d’argent pour prolonger son projet de tramway, initialement prévu pour relier l’est au centre-ville dans l’axe du boulevard Notre-Dame, jusqu’à Lachine. Cette nouvelle section de la ligne de tramway suivra ainsi le tracé de la ligne rose. Selon la proposition électorale de Projet Montréal, le tronçon ouest de la ligne rose était censé être sur terre, contrairement au tronçon est qui est censé être un métro.

L’une des explications probables au lancement de la partie sur terre avant la partie sous terre est le montant requis pour faire les travaux. En effet, même si les coûts du projet ne sont pas encore connus, un document envoyé par Projet Montréal à Radio-Canada en 2017 estimait que la construction d’un kilomètre en surface coûterait 88 M$, contre 250 M$ par kilomètre en tunnel.

Or, dans les plans datant de 2017 de Projet Montréal, c’était le tronçon est qui était censé voir le jour en premier. On avait alors prévu que Montréal-Nord serait relié au centre-ville pour 2025, et que le tronçon ouest vers Lachine serait achevé pour 2028.

«On ne met certainement pas une croix là-dessus, assure Youssef Amane, directeur des relations médias du cabinet de la mairesse de Montréal. Il y a des enveloppes disponibles en transport en commun, et cette enveloppe nous permettait de lancer le tronçon ouest».

M. Amane dit toutefois ne pas vouloir s’avancer sur une date pour la mise en œuvre du tronçon est, attendu par Montréal-Nord. Selon les plans initiaux, l’arrondissement aurait trois stations de la ligne rose sur son territoire. M. Amane reconnaît les besoins du nord-est de l’Île en transport collectif. «C’est un secteur très dense auquel on doit donner un meilleur accès», indique-t-il.

Pour M. Amane, l’ouverture du gouvernement démontrée par le financement obtenu pour ces projets est de bon augure pour la suite. «On voit ça d’un excellent œil et c’est une très bonne journée sur le transport en commun».

Une étude de la Chaire de recherche sur l’évaluation et la mise en oeuvre de la durabilité en transport de l’école Polytechnique, citée par La Presse en 2017, avait démontré une différence énorme entre l’accessibilité pour les Nord-montréalais avec et sans la présence d’une éventuelle ligne rose, telle que tracée par Projet Montréal.

Rappelons que Québec a lancé en mai des études préliminaires sur, entre-autres, un système de transport collectif électrique pour relier l’est de Montréal et le secteur du cégep Marie-Victorin au centre-ville.

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