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Incidents violents: les policiers plus visibles à Montréal-Nord

Le chef du PDQ 39, Patrick Lavallée. Photo: Olivier Faucher/Archives Métro

Secoué par les incidents violents survenus récemment à Montréal-Nord, le policier à la tête du poste de quartier 39 (PDQ) a ordonné le déploiement d’un plan d’intervention qui accentue la présence et la visibilité des forces de l’ordre dans le secteur.

La semaine du 19 juillet a été «particulièrement intense», reconnaît Patrick Lavallée, chef du PDQ 39.

Le 20 juillet, sur l’avenue Racette, une femme a été blessée par balle par un tireur qui l’a prise pour cible alors qu’elle était sur le balcon d’un appartement.  Deux autres incidents violents sont survenus le 24 juillet, alors qu’un homme de 27 ans a été poignardé lors d’une bagarre au parc le Carignan et que plusieurs coups de feu ont été tirés près de l’intersection des rues Pascal et Lapierre.

«Si on prenait l’événement du 20 juillet de façon isolée, je serais extrêmement inquiet. Là, on en a trois.» -Patrick Lavallée, chef du PDQ 39

M. Lavallée souligne également que les citoyens sont «extrêmement préoccupés.»

Les trois incidents font actuellement l’objet d’un travail d’enquête. «C’est possible que certains de ces événements soient reliés les uns aux autres. C’est difficile d’arriver à des conclusions aussi rapidement.»

Plan d’intervention

En réponse aux événements, le PDQ 39 a annoncé une série de mesures. La présence des patrouilleurs dans le secteur a été rehaussée. Les policiers se montrent plus visibles et font notamment du porte-à-porte chez les citoyens.

«La présence policière est très soutenue, explique M. Lavallée. On a des groupes d’intervention 24h sur 24 dans le nord-est», enchaîne-t-il.

Le PDQ 39 ira cette semaine à la rencontre d’organismes communautaires pour discuter d’actions visant à sécuriser le quartier.

Problèmes sociaux

Pour le coordonnateur de Café-jeunesse multiculturel, Slim Hammami, la présence policière peut rassurer la population dans le secteur à court terme, mais ses effets sont limités à moyen et long terme.

«C’est insuffisant parce qu’il faut répondre à la demande sociale et la demande des jeunes, soutient-il. Ces incidents s’inscrivent dans série d’événements qui reposent sur les problèmes sociaux de pauvreté et d’exclusion», pointe-t-il.

Avec ses travailleurs de rue et son local sur la rue Pascal, l’organisme affirme contribuer continuellement à prévenir des actes de violence.

«Nous avons plusieurs exemples où nous avons contribué à ce que les choses ne dégénèrent pas. Nous faisons le maximum pour qu’il n’y ait pas de représailles ni de vengeance. C’est un travail qui ne se voit pas, mais qui est fastidieux.»

M. Hammami est d’avis qu’il faudrait davantage une implication et des investissements «beaucoup plus grands» dans la communauté pour mieux prévenir ces incidents.

Témoin?

Les citoyens et les organismes sont appelés à signaler toute information relative aux incidents survenus au poste de quartier (514-280-0139) ou à Infocrime (514-393-1133).

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