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Un été «chaud» au parc Saint-Laurent à Montréal-Nord

parc Saint-Laurent
Des jeunes font la file pour prendre part à l’atelier de DJ au parc Saint-Laurent. Photo: Gracieuseté/Hoodstock

Musculation, flag-football, DJ, menuiserie, jardinage: des organismes ont mis le paquet cet été au parc Saint-Laurent pour divertir les jeunes du quartier tout en leur offrant un accompagnement psychosocial.

Depuis le mois de juillet, les organismes Hoodstock et le Centre des jeunes l’Escale proposent ces activités les mardis, jeudis et samedis dans le cadre du projet «C’est chaud à Saint-Lau», qui se poursuit jusqu’en octobre.

Constatant que les jeunes se rassemblaient dans les parcs sans nécessairement respecter les mesures de distanciation, les organismes ont mis sur pied une animation permettant d’encadrer ces rassemblements en faisant notamment de la sensibilisation aux consignes de la Santé publique.

«Les jeunes, c’était un peu les grands oubliés de la COVID-19, souligne la directrice du Centre des jeunes l’Escale, Sophie Laquerre-Duchesne On leur a dit en mars qu’ils étaient en vacances et on ne s’est pas beaucoup occupé de leur bien-être pendant la pandémie.»

Ceux-ci ont répondu en grand nombre aux activités proposées. Les organisateurs ont compté plus de 1300 jeunes prenant part à «C’est chaud à Saint-Lau» depuis son coup d’envoi.

Les files étaient fréquentes pour participer à certains ateliers, comme celui du DJ et de l’enregistrement musical.

«Ça fait que les jeunes se rassemblent ici au lieu de se rassembler dans la rue», soutient Pascal, 23 ans. Ce dernier fréquente le parc depuis de nombreuses années pour jouer au basketball. «C’est bien que tout le personnel respecte les mesures et porte le masque aussi», ajoute-t-il.

Accompagment

Toute cette animation est également un moyen de faire des interventions psychosociales auprès des jeunes qui ont parfois souffert au cours des derniers mois, soutient Mme Laquerre-Duchesne.

«On a des intervenants qui participent aux activités pour créer des liens avec des jeunes et les soutenir dans différents enjeux qu’ils ont vécus pendant la pandémie», fait-elle valoir.

Pour sa part, le CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal a déployé son projet «Aire ouverte» dans le parc. Celui-ci propose des services adaptés à la santé et au bien-être des jeunes.

Par exemple, une sexologue est venue animer un atelier sur le consentement dans les relations sexuelles et a proposé de répondre aux questions anonymes des jeunes déposées dans une boîte.

Le CIUSSS a également formé les jeunes intervenants pour que ce soit eux qui sensibilisent les jeunes usagers du parc aux consignes de la Santé publique.

«Si ce sont des intervenants qu’ils connaissent déjà, ça va avoir plus d’impact que si c’est des grands experts chevronnés qui vont à leur rencontre», souligne l’organisatrice communautaire du CLSC de Montréal-Nord, Céline Coulombe.

Financement

«C’est chaud à Saint-Lau» a pu être réalisé grâce à un don de 30 000$ du Consortium philanthropique COVID Québec. Celui-ci a soutenu plusieurs projets qui répondent aux besoins engendrés par la pandémie à Montréal-Nord.

«On aimerait regarder ce projet de manière plus approfondie dans les prochaines semaines pour voir s’il serait possible de le reproduire ailleurs à Montréal», informe le représentant du consortium Félix-Antoine Verronneau.

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