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Un jardin hydroponique itinérant à l’école Calixa-Lavallée

Jessica Parenteau (à droite) et ses élèves Hida, Manuela, Hussein et Yama ont été les premiers à profiter du jardin, une initiative d’Isabelle Labrie.
Jessica Parenteau (à gauche) et ses élèves Hiba, Manuela, Hussein et Yama ont été les premiers à profiter du jardin, une initiative d’Isabelle Labrie. Photo: Anouk Lebel/Métro

L’école secondaire Calixa-Lavallée a maintenant deux jardins: un jardin communautaire extérieur, mais aussi un jardin hydroponique. Ce nouvel outil d’apprentissage permet de cultiver fleurs, fines herbes et légumes dans l’eau, à l’intérieur de la classe et sans se soucier de la température.

Le jardin sur roulettes a fait son entrée à l’école l’an dernier, en pleine pandémie. La première à l’avoir expérimenté a été l’enseignante de mathématiques Jessica Parenteau.

Pendant trois mois, ses élèves se sont partagé les tâches pour que les plantes prolifèrent dans la structure de plastique. Au départ, elle n’avait pourtant pas du tout l’apparence d’un jardin.

«Il n’y avait aucune plante dedans», se souvient Yama, élève de 1re secondaire au programme Calixium, le profil sciences de l’école. Le jardin a pris forme après un grand nettoyage et la plantation, dans la structure, des semis, qui se trouvaient auparavant dans une «pouponnière». Les récoltes ont permis à la classe de préparer et de partager une grande salade.

«Il y a quelques fleurs qu’on ne pouvait pas manger et qu’on a remises à notre prof de science. Elle les a mises dans l’huile pour une autre activité», note Hussein, curieux de savoir à quoi serviront lesdites fleurs.

Jardiner pour apprendre… les fractions

En attendant, Mme Parenteau s’est servie de la culture hydroponique pour montrer de quelle façon les mathématiques peuvent s’appliquer dans la vie de tous les jours.

«On a fait une vinaigrette à base du basilic du jardin et quand on cuisine, il y’a toujours des fractions», illustre l’enseignante.

Les élèves ont aussi mesuré les plantes à chaque étape, ce qui servira à faire des moyennes et à apprendre les rudiments des statistiques.

Mais Manuela a tiré du jardin bien plus que l’apprentissage des mathématiques. «Les mathématiques, oui, mais il faut aussi s’amuser. On a aussi coupé les pousses, arrosé les plantes et mesuré le pH», explique l’élève.

Ça me permet de rencontrer mes élèves d’une autre façon. Je ne suis plus l’enseignante en avant; on travaille ensemble autour d’un jardin.

Jessica Parenteau, enseignante de mathématiques à l’école Calixa-Lavallée.

Fille de botaniste et entourée de plantes à la maison, Hiba a découvert une nouvelle forme de culture avec l’hydroponie.

«Les plantes grandissent plus rapidement», constate-t-elle. Pour elle, cela donne une certaine assurance quant à la croissance des végétaux.

D’une classe à l’autre

Le nouveau jardin a maintenant quitté la classe de Mme Parenteau.

C’est désormais au tour d’élèves en cheminement particulier d’expérimenter l’hydroponie. L’an prochain, trois enseignants auront le jardin tour à tour dans leur classe.

L’école Calixa-Lavallée a son jardin extérieur depuis le printemps 2020, mais l’hydroponie est en quelque sorte un prolongement de ce projet à vocation éducative et communautaire.

«Je cherchais une solution parce que tout le monde était excité par le jardin dehors, mais qu’on ne pouvait pas impliquer des élèves toute l’année», souligne Isabelle Labrie, animatrice de vie spirituelle et d’engagement communautaire à l’école Calixa-Lavallée.

Le départ du jardin de la classe fait un vide, admettent les élèves de la classe de Mme Parenteau. Ils sont toutefois heureux de savoir que d’autres pourront en profiter.

La planète s’invite à Calix

Signataire du Pacte de l’école québécoise, l’école Calixa-Lavallée est accompagnée par le Lab 22, un laboratoire d’innovations sociales et environnementales, pour sa transition écologique.

«L’environnement fait partie de notre projet éducatif. On a décidé de réduire notre empreinte écologique», souligne le directeur de l’école Dominic Besner.

Avec l’animatrice de vie spirituelle et d’engagement communautaire, Isabelle Labrie, il a décidé de déployer des moyens concrets pour y parvenir: collecte de déchets recyclables, jardin communautaire, puis jardin hydroponique.

L’école est aussi parrainée par Espace pour la vie, dont les experts aident les élèves à faire vivre les projets.

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