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L’AMT tente de rassurer les gens d’affaires

Giguère Claude - TC Media
On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs, affirme Michel Veilleux, de l’Agence métropolitaine de transport (AMT). En s’adressant à la communauté d’affaire de Montréal-Nord, il a toutefois tenté de se montrer rassurant au sujet des importants travaux qui viendront avec le développement du Service rapide par bus (SRB) sur le boulevard Pie-IX, lesquels se feront en parallèle avec l’arrivée du train de l’est.

« On veut améliorer le service, c’est un projet de 305 M$, c’est un investissement important payé à 75 % par le gouvernement du Québec et 25 % par l’AMT. C’est un des projets majeurs de la région après le train de l’est, c’est le plus gros investissement, alors oui ça va déranger le monde », a reconnu M. Veilleux, vice-président planification et innovation à l’AMT. 

En plus des travaux que vont entraîner le développement du SRB, le fait que deux voies de circulation seront retranchées a soulevé l’inquiétude d’une des membres de la Chambre de commerce et d’industrie de Montréal-Nord (CCIMN), qui avait invité M. Veilleux à présenter les grands projets de l’AMT qui toucheront l’arrondissement lors d’un dîner-conférence le 18 mai. Ce dernier a admis que les travaux causeront d’importants problèmes de circulation tout en assurant que le ministère des Transports travaille à préparer des solutions.

Il a aussi fait valoir que le SRB sur Pie-IX, relié directement à Laval, ainsi que l’arrivée du train de l’est, permettront aux entrepreneurs de Montréal-Nord de compter sur un nouveau bassin de potentiels employés pouvant se rendre ici plus rapidement.

Changements dans la tarification

À un autre membre de la CCIMN qui demandait si les centaines de millions de dollars dépensés pour le développement du SRB et du train de l’est rimeront avec une hausse des tarifs payés par les usagers du transport en commun, M. Veilleux a répondu qu’il est trop tôt pour le dire, mais que la facture devra être partagée. « À Montréal-Nord, il y a beaucoup de gens près du seuil de pauvreté, alors nous sommes sensibles aux effets d’une hausse des tarifs », a-t-il ajouté. 

Selon lui, à Montréal, « on est plus social-démocrates » qu’ailleurs et dans certains pays, comme en Asie, les usagers épongent 100 % des coûts de fonctionnement des réseaux de transport en commun, alors qu’ici ils ne paient que 40 %.

À une autre question concernant la synchronisation des méthodes de paiement pour ceux qui utiliseront les trains puis le transport en commun une fois rendus à Montréal, il a affirmé que l’AMT désire instaurer une intégration tarifaire et aussi développer de nouvelles méthodes de paiement. Il pourrait par exemple être possible de payer ses droits de passage avec un téléphone intelligent.

« Dans les 20 dernières années, Montréal-Nord n’a pas été très choyée pour ce qui est du développement des infrastructures. Il y a bien les autobus sur Pie-IX et Henri-Bourassa qui sont efficaces, mais c’est une petite révolution qui se produira ici dans les 10 prochaines années », a plaidé le gestionnaire.  

M. Veilleux a fait valoir à son auditoire que les résidents de l’arrondissement qui se rendent travailler au centre-ville en automobile prennent en moyenne 52 minutes pour le faire. Selon lui, une fois assis dans le futur train de l’est, ils pourront le faire en 20 minutes. Environ 10 % des déplacements reliés au travail à partir de Montréal-Nord se feraient vers le centre-ville, contre 26 % dans le secteur centre et 50 % dans l’est. Selon les estimations de l’AMT, le coût annuel de la congestion automobile dans la région de Montréal s’élèverait à 1,4 G$.

 

 

 

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