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Les syndiqués de MDA votent pour une grève

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Une vingtaine de personnes ont été mises à pied par la compagnie MDA au cours de la dernière année. Photo: Gracieuseté

Dénonçant le refus de l’employeur de s’attaquer «aux enjeux de précarité et de perte d’expertise», les 270 ingénieurs et scientifiques syndiqués du fabricant de satellites basé à Sainte-Anne-de-Bellevue, MDA, ont voté un mandat de grève à 87%, samedi (4 juillet).

Représentés par l’Association des ingénieurs et scientifiques de systèmes spatiaux (AISSS), un syndicat indépendant, les ingénieurs et scientifiques clament que MDA a recours à des «pratiques arbitraires et abusives» en matière de gestion des effectifs.

MDA refuserait de tenir compte de l’expertise et de la spécialisation développées au fil du temps, de l’ancienneté ou du dévouement de ses employés lorsque des réductions d’effectifs sont nécessaires.

Des ingénieurs et scientifiques d’expérience qui auraient développé des «solutions emblématiques reconnues mondialement», seraient souvent remerciés au profit d’employés moins expérimentés dans le but d’économiser sur les coûts de main-d’œuvre.

Manque de respect et perte d’expertise

Sans convention de travail depuis avril 2019, les ingénieurs et scientifiques québécois de MDA ont contribué à des projets d’envergure tels que Radarsat, le bras canadien ou la Station spatiale internationale.

L’AISS avance que les «pratiques abusives» de l’employeur amènent une perte d’expertise et de qualité pour l’ensemble du secteur aérospatial canadien.

«Dans la dernière année, une vingtaine de personnes ont souffert des mises à pied arbitraires de MDA. À chaque fois, c’est l’expertise canadienne en aérospatiale qui écope parce que ces ingénieurs hyperspécialisés doivent se trouver un emploi dans un autre pays ou quittent l’aérospatial», indique le président de l’AISSS, Rudi Phillion.

MDA souhaiterait par ailleurs augmenter le recours aux agences de placement pour combler les postes, souvent à la suite de ses mises à pied. N’étant que de passage, les employés sous-traitants contribueraient à la perte d’historique et d’expertise.

«Nous demandons à MDA de mettre fin à ses pratiques arbitraires et abusives qui durent depuis plusieurs années. Nous voulons négocier avec l’employeur, mais il faut qu’il accepte de discuter de sécurité d’emploi», souligne le négociateur de l’AISSS, Alexandre Grenier.

MDA n’a pas retourné nos appels.

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