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Partage-Action garde le cap mais a adapté sa campagne de financement

La directrice générale de Partage-Action, Sophie McCann. Photo: François Lemieux/Cités Nouvelles

Partage-Action qui entreprend normalement sa campagne de financement en septembre a annulé ses cinq principaux évènements caritatifs. Si l’objectif d’amasser 1,3 M$ d’ici avril demeure, l’organisme entend solliciter davantage les grandes fondations pour y arriver.

C’est sous le thème de son initiative du Fonds de solidarité de l’Ouest-de-l’Île, lancée en mars pour fournir d’abord une aide d’urgence aux groupes touchés par la pandémie, que la campagne 2020-2021 se déroulera.

Au lieu d’attendre la fin de l’année fiscale pour distribuer les fonds, un montant de 200 000$ a déjà été versé à des groupes communautaires particulièrement affectés, notamment les banques alimentaires et les groupes de soutien en santé mentale.

«On a commencé en avril. À ce moment-là, le gouvernement annonçait de gros montants [pour le soutien aux organismes]. Mais avant que la bureaucratie passe à travers tous les processus, ça prenait du temps. Nos groupes avaient besoin d’aide tout de suite», explique Mme McCann.

Besoins immédiats

Situé à Pointe-Claire, Anorexie et boulimie Québec (ANEB) avait vu la demande pour ses services par textos augmenter de 137% au cours des deux premières semaines de confinement. «On leur a donné de l’argent tout de suite pour qu’ils puissent engager des gens», poursuit Mme McCann.

Les besoins immédiats des banques alimentaires ont aussi drastiquement augmenté.

«Elles ont connu une augmentation [du nombre] de leurs familles desservies. En plus, elles ne pouvaient pas avoir recours aux bénévoles et ont été obligées d’engager du personnel additionnel. On les a aidés avec ça», explique-t-elle.

Partage-Action se concentre désormais sur les besoins à moyen et à long termes. Il est d’ailleurs prévu de reconduire le financement récurrent pour les 41 groupes soutenus chaque année.

«On essaie de planifier pour ce qui va arriver. Ça sera difficile [d’amasser des fonds]. Mais c’est ça la beauté de l’Ouest-de-l’Île. Les gens donnent et sentent que c’est leur devoir de citoyen de le faire quand ils en sont capables», souligne Mme McCann.

Fondations

Les dons d’entreprises ont toujours représenté la source principale de revenus pour l’organisme de sociofinancement, mais ils seront vraisemblablement plus difficiles à obtenir cette année.

«Quand on a vu que les compagnies seraient affectées et que des employés perdraient leur emploi et que ça deviendrait plus difficile de faire des dons corporatifs, on a décidé d’aller solliciter les grandes fondations», soutient Mme McCann.

Cette stratégie a porté ses fruits.

«Dans le passé, faire une demande de don représentait un processus lourd. Il fallait d’abord envoyer une lettre d’intention, puis faire une soumission, etc. C’est un processus qui souvent pouvait prendre de 6 à 12 mois. Mais les fondations ont comme tout abandonné ces longues procédures pour nous demander ce dont on avait besoin [maintenant]», explique-t-elle.

La Fondation Mirella et Lino Saputo ainsi que la Fondation Lucie et André Chagnon, qui n’avaient jamais dans le passé contribué à une campagne de Partage-Action, ont fourni des fonds cette année.

Autre fonds

Ce n’est pas la première fois qu’une situation de crise pousse Partage-Action à créer un fonds spécial d’urgence. Un montant de 95 000$ a été amassé spécifiquement pour venir en aide aux victimes des inondations en 2017.

«On a donné immédiatement à nos organismes pour leur permettre de continuer d’offrir leurs services au début de la pandémie.»
-Sophie McCann

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