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Des Maisons de la culture accueillent le projet Nos Maisons

L’atelier Illuvut, par les Productions de brousse. Photo: Gracieuseté – Montréal Médiation culturelle

Après avoir passé la majorité de la pandémie à domicile, les Montréalais sont invités par des Maisons de la culture à participer à plusieurs ateliers artistiques, dans le cadre du projet Nos Maisons, rendu possible par le Programme de médiation culturelle des arrondissements montréalais. Jusqu’en mai 2022, des artistes de plusieurs disciplines proposeront des activités inspirées par le nom du projet.

Les prémices de Nos maisons ont eu lieu alors que les activités artistiques étaient encore en suspens. «Ça a été de se dire qu’on pouvait travailler ensemble à développer un projet qui serait porteur d’échanges malgré la pandémie», présente la commissaire à la médiation culturelle, Danièle Racine, qui est aussi l’une des coordonnatrices du programme. La trentaine d’organisateurs se sont alliés afin de réadapter les activités culturelles aux règles sanitaires.

En tout, ce sont 11 projets de médiations culturelles qui sont organisés. Le programme collaboratif rassemble plusieurs arrondissements de la Ville et des artistes de différents horizons. Ces derniers proposent de découvrir des disciplines, de l’art visuel à la danse, qui reflètent l’expression Nos Maisons «On a choisi un thème qui nous semblait porteur. La notion des maisons en période de pandémie est devenue riche, car c’est l’intime de nos vies, mais c’est aussi le désir d’être dans l’espace extérieur pour partager en société», ajoute Danièle Racine.

Les ateliers varient selon les Maisons de la culture, et certaines activités voyagent dans les arrondissements, à l’instar de l’activité des Productions de brousse, Illuvut (nos maisons en inuttitut), qui aura lieu à Ville-Marie, dans le Sud-Ouest, à Verdun et dans Le Plateau-Mont-Royal. Ces ateliers offrent à des personnes inuites qui vivent en ville la possibilité de créer des poèmes en inuktitut qui seront par la suite traduits en français puis édités.

Pour les populations vulnérables

Plusieurs activités sont ouvertes aux populations sensibles, qui ont pu à des degrés différents être plus touchées par la pandémie. Des partenaires communautaires contribuent à la participation de personnes qui pourraient être moins familières avec les ateliers de médiation. Pour le projet Illuvut, les organisateurs ont reçu l’aide du Centre Ivirtivik de Verdun et de l’Association Tasiutigiit.

Plusieurs activités impliquant le corps se veulent être une étape d’acceptation de soi, comme celles de l’artiste Ariana Pirela Sánchez, Corps Maisons. Dans cette série d’ateliers, des personnes marginalisées exploreront à travers la gestuelle, le dessin et l’écriture les liens entre le corps et l’environnement. Les organismes communautaires Centre St-James, Mission Old Brewery et Dopamine accompagnent le projet, qui se conclura avec une exposition collective et un spectacle chorégraphique. L’activité prendra place à Ville-Marie et à Mercier-Hochelaga-Maisonneuve.

Dans le domaine du théâtre, le projet À cœur offert partira à la rencontre de différentes populations selon les arrondissements. Il permettra de rejoindre des familles immigrantes du secteur de L’Île-des-Sœurs, des aînés à Rivière-des-Prairies et dans le Sud-Ouest, et une rencontre entre des aînés et des enfants aura lieu à LaSalle. Les participants découvriront un parcours composé de stations créées par des artistes, puis ils pourront partager des souvenirs heureux.

«Dans le réseau des Maisons de la culture, ce n’est pas si connu que ça, tout le travail qui est fait avec les populations sensibles dans les quartiers, les jeunes des classes d’accueil, des jeunes qui ont un handicap ou un spectre de l’autisme», indique Danièle Racine, qui ajoute que le projet Nos Maisons vise aussi à mettre en avant les missions des Maisons de la culture.

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