Des castors s’en prennent aux arbres de Montréal-Est
Des castors ont ravagé des dizaines d’arbres dans le parc de l’hôtel de ville de Montréal-Est, en bordure du fleuve Saint-Laurent.
Depuis l’été dernier, ces rongeurs ont grugé les troncs d’une quarantaine d’arbres, selon la municipalité. Beaucoup de ces arbres étaient «très maigrichons» et la plupart ont dû être abattus, ajoute la municipalité dans un courriel.
Montréal-Est a protégé les arbres endommagés avec du grillage et recherche une solution permanente. Si elle décide de relocaliser les castors, elle devra s’assurer auparavant de se conformer à des normes et règlements provinciaux, prévient-elle.
Les activités liées aux castors dans l’est de l’île de Montréal ne gênent pas la navigation sur le fleuve ni les opérations portuaires, rassure l’Administration portuaire de Montréal.
À L’Île-des-Sœurs, des castors ont rongé des centaines d’arbres riverains au cours des quatre dernières années. Plus récemment, des dommages ont été constatés sur les berges du fleuve à Verdun.
Une biologiste qui a étudié les castors de Verdun avance que les visiteurs à queue plate de Montréal-Est pourraient provenir des îles de Boucherville situées tout près.
«Les castors responsables des dégâts à L’Île-des-Sœurs n’y habitaient pas», rappelle Lea Bouttier, de Nature-Action. «Ce ne sont pas des familles de castors qui viennent s’installer, mais plutôt des itinérants ou des jeunes qui partent se trouver un autre territoire, ne construisent pas de hutte et font que grignoter les arbres, pour les laisser sur place ensuite.»
S’il « façonne » l’écosystème en milieu sauvage, loin des humains, le castor à L’Île-des-Sœurs avait l’inconvénient de grignoter des essences peu nombreuses sur la bande riveraine. «Si le castor vient manger tous les peupliers, il enlève la couverture végétale de la bande riveraine, et c’est long et compliqué avant qu’elle repousse», fait valoir Mme Bouttier.
Pour gérer la situation, l’arrondissement de Verdun a notamment eu recours au piégeage jusqu’en avril 2016, avant d’envisager de vasectomiser un mâle qui pourrait s’y être installé. Ce dernier empêcherait les rivaux d’envahir son domaine et ne pourrait lui-même se reproduire.