RDP-PAT champion de la récupération des matières organiques

Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles est l’arrondissement de l’est de Montréal qui revalorise le plus les matières organiques.

Avec un taux de 27% en 2016, l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles (RDP-PAT) se classe parmi les meilleurs de Montréal, en termes de récupération des matières organiques, selon le Portrait 2016 des matières résiduelles de l’agglomération de Montréal, publié par la ville-centre.

Même si c’est encore peu comparé à l’objectif de 60% de récupération fixé par la ville-centre, l’arrondissement peut se targuer d’être sur la première marche du podium pour l’est de l’île.
«La population a bien réagi à notre volonté d’implanter la collecte des résidus alimentaires. Le secret réside dans la communication avec le citoyen. Lorsqu’il est informé, il modifie ses habitudes. Mais, cela prend du temps», détaille Yves Gravel, directeur des travaux publics.

Si RDP-PAT affiche un bon résultat, c’est notamment parce que contrairement à d’autres arrondissements, tout son territoire est couvert par le ramassage des résidus alimentaires.

«En 2016, nous avons mené une campagne de dix semaines sur la collecte des résidus alimentaires. C’est quelque chose qui rebute un peu les gens, mais ils s’y mettent progressivement», explique Mathieu Graveline, directeur de l’Éco de la Pointe-de-l’île qui a reçu une subvention de 35 000$ de l’arrondissement pour sensibiliser la population à cette collecte.

Moins de déchets?
Au-delà des matières organiques, en deux ans, les taux de récupération des matières recyclables, des résidus de construction, des encombrants et des résidus dangereux ont, eux aussi, légèrement augmenté.

En 2016, le taux de récupération des plastiques et des papiers dans l’arrondissement était de 62%, c’est 1% de plus qu’en 2014. Pourtant, l’ensemble des citoyens de RDP-PAT n’a récupéré que 9432 tonnes de matières recyclables cette année-ci, soit 485 tonnes de moins qu’en 2014.

Selon le rapport de la ville-centre, la diminution des quantités récupérées peut s’expliquer par le remplacement des journaux papier par des éditions numériques, l’écoconception des produits qui réduit le poids des contenants, la diminution du suremballage ou encore la réduction de la consommation.

«C’est sûr que nous travaillons moins sur le recyclage. Nous préférons sensibiliser la population à réduire sa consommation de matières plastiques et de papier», déclare Mathieu Graveline qui rappelle que le recyclage est censé être quelque chose d’acquis chez les citoyens.