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De nombreux défis pour la réouverture des commerces

réouverture des commerces
Photo: Clara Loiseau / Métro Média

La crise aura fait mal aux petites et moyennes entreprises (PME) québécoises qui ont vu une baisse d’activité considérable au cours des dernières semaines. Alors que Montréal amorcera dans les prochaines semaines la réouverture de certains commerces, l’inquiétude plane chez les commerçants qui espèrent les consommateurs au rendez-vous.

Seulement 12% des commerces seraient ouverts actuellement, expliquait Christine Fréchette, présidente-directrice générale de la Chambre de commerce de l’est de Montréal (CCEM), lors d’un panel de discussion virtuel proposé jeudi par l’organisation.

«Ça montre l’étendue des dégâts et des dommages qui sont causés» par la crise du coronavirus, a-t-elle par ailleurs ajouté.

Selon Martin St-Pierre, panelliste et directeur au développement commercial chez PME-Est de l’Île, «pour les commerçants, fermer a été extrêmement difficile, mais la réouverture et la relance le sera encore davantage».

Le gouvernement Legault a annoncé que certaines entreprises montréalaises pourront reprendre leur activité «presque» normalement le 11 mai. Ce sera notamment le cas des commerces de détail ayant un accès direct sur l’extérieur.

Attirer la clientèle

Vivant une situation sans précédent, les commerçants sont encore dans le flou. «Le comportement des consommateurs va être à découvrir, parce qu’on ne sait pas comment ils vont [agir]», estime Mme Fréchette.

Les commerçants et les restaurateurs vont d’ailleurs devoir «user de créativité» dans les prochains mois pour attirer les clients. Ces dernier se sont habitués à rester et à consommer chez eux, relève M. St-Pierre. Car selon lui, «la meilleure façon de sauver [les] entreprises, c’est de continuer d’acheter local».

«La meilleure façon de sauver [les] entreprises, c’est de continuer d’acheter local»

– Martin St-Pierre, directeur au développement commercial chez PME-Est de l’Île

Même son de cloche pour Alain Dumas, directeur général de Panier Bleu, une plateforme gouvernementale de mise en valeur des commerces locaux.

D’après lui, le commerce local a le vent dans les voiles actuellement. Il estime que même avec la réouverture le 11 mai, il va falloir que les entrepreneurs continuent de faire de la promotion, notamment sur internet.

Joanne Paiement, propriétaire du commerce Huile & Vinaigre et présidente de l’Association des commerçants du Vieux Pointe-aux-Trembles, pense aussi qu’il faudrait créer une étiquette «fait au Québec», comme pour les aliments, pour promouvoir les produits de la province.

Sécurité et hygiène

Le retour de la clientèle passera également par la mise en place de règles d’hygiène. Comme celles que l’on peut voir dans les épiceries ou les pharmacies.

Pour Joanne Paiement, il va y avoir des dépenses à faire pour accueillir en toute sécurité les consommateurs. Notamment pour acheter des savons hydroalcooliques ou des gants. L’entrepreneuse soutient par exemple qu’elle devra faire des travaux pour amener une conduite d’eau à l’entrée de son commerce.

Pour Martin St-Pierre, «il faut que de nouvelles subventions viennent pour aider les commerçants» dans ce sens.

Malgré les nombreuses aides financières annoncées par les différents paliers gouvernementaux, il faudra en faire plus pour aider les PME du Québec et de Montréal.

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