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Un sommet pour prévenir les fusillades à Rivière-des-Prairies

La mairesse de RDP-PAT, Caroline Bourgeois. Photo: Josie Desmarais/Métro

La mairesse de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles a l’intention de tenir un sommet au printemps pour réfléchir aux moyens de prévenir les fusillades comme celles qui surviennent depuis des mois dans son arrondissement.

Caroline Bourgeois, qui est aussi responsable de la Sécurité publique au comité exécutif de la ville de Montréal, veut amorcer une vaste réflexion autour des récents événements impliquant des coups de feu.

«Ce serait de voir comment on peut s’inspirer de modèles à succès, de ce qui se fait ailleurs. On n’est malheureusement pas la première ville à être touchée par des fusillades», a-t-elle expliqué en entrevue avec Métro.

Sans donner de date précise, elle a indiqué vouloir tenir cette rencontre «assez rapidement, au printemps». Organismes locaux et citoyens seront conviés.

«Ce serait de voir comment on peut s’inspirer de modèles à succès, de ce qui se fait ailleurs. On n’est malheureusement pas la première ville à être touchée par des fusillades» – Caroline Bourgeois, mairesse de RDP-PAT

Encore des coups de feu

La mairesse était appelée à réagir à un nouvel incident violent survenu dans Rivière-des-Prairies, le 14e depuis mai 2020.

Deux hommes de 24 et 27 ans auraient été ciblés par des coups de feu le samedi 6 mars vers 17h15 devant une résidence de la 41e Avenue, près de l’avenue Fernand-Forest. Ils n’ont pas été blessés à la suite des tirs en provenance d’un véhicule en mouvement.

«C’est toujours un incident de trop. Il y a toujours la crainte qu’il y ait des blessés ou qu’une balle perdue atteigne quelqu’un qui n’a rien à voir dans le conflit», a commenté Mme Bourgeois.

Elle a souligné que des agents supplémentaires avaient été déployés dans Montréal-Nord, Rivière-des-Prairies et Saint-Léonard, en plus de la nouvelle Équipe de lutte contre le trafic d’armes à feu (ELTA), en fonction depuis le 22 février.

Elle a aussi promis de «bonnes nouvelles» prochainement concernant le soutien financier à la prévention, interpellant à ce sujet Québec et Ottawa.

«La Ville de Montréal ne peut pas être toute seule au front. ll faut que tout le monde y soit pour qu’on puisse assurer la prévention, le soutien aux organismes», a-t-elle déclaré.

Des ressources insuffisantes

Le directeur d’Équipe RDP, Pierreson Vaval, ne s’est pas montré très enthousiaste à l’idée d’un sommet pour prévenir les fusillades.

«On n’a pas besoin d’un sommet! On le sait ce qu’il faut faire! il nous manque les ressources», a-t-il fustigé.

Il explique que depuis 23 ans, l’organisme dispose de peu de moyens pour accompagner les jeunes marginalisés dans leur milieu. Il voudrait pouvoir embaucher quatre travailleurs de proximité supplémentaires, dont deux travailleurs de rue, notamment pour accompagner les jeunes de 18 à 30 ans là où ils sont, en plus d’un travailleur social qui les dirigerait vers les services appropriés.

Il réclame aussi qu’un espace soit aménagé pour que les jeunes adultes puissent se réunir, que ce soit un espace industriel, un local ou un garage.

«Il faut mettre fin à cette hypocrisie, cette indifférence, par respect pour les organismes, mais surtout, par respect pour les jeunes», a-t-il laissé tomber.

14

C’est le nombre d’incidents violents survenus dans Rivière-des-Prairies depuis mai 2020.

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